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Comment la blockchain ouvre la porte à de nouveaux cas d’usages dans la Supply Chain ?

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La blockchain connait un fort intérêt depuis plusieurs années dans plusieurs secteurs d’activité comme la finance avec les cryptomonnaies ou le monde de l’Art avec les NFT. Mais en quoi la blockchain permet-elle d’ouvrir les portes à de nouveaux cas d’usage dans la Supply Chain ?

Après la publication du Livre Blanc Supply Chain x Blockchain et un premier webinar en juin 2021 expliquant les principes de la blockchain et son utilisation dans la Supply Chain, le 8 juillet 2022 se tenait un deuxième webinar. Deux entreprises étaient présentes pour présenter leurs cas d’usages concrets de la blockchain dans leur Supply Chain.

  • Améliorer la traçabilité des chaines d’approvisionnement en mica afin de garantir un approvisionnement durable et éradiquer le travail des enfants
  • Autre exemple sur la traçabilité des 3TG (minerai)
  • Use case sur le lait et la traçabilité aval de ça supply chain pour rendre visible les flux et les stocks
  • Exemple d’augmentation de la transparence envers le consommateur

Réponses aux questions posées lors de cette conférence :

  • En quoi la blockchain permet l’auditabilité totale mieux que sans ?

    Matthieu Hug (Tilkal) : un réseau blockchain agit comme une base de données décentralisée. Il permet à différents acteurs d’écrire de la donnée totalement indépendamment les uns des autres, et sans que personne ne puisse modifier la donnée écrite. Chaque donnée fait l’objet d’une signature électronique par l’expéditeur. Le réseau enregistre une empreinte de chaque donnée et la copie chez chaque participant. Ainsi chaque participant au réseau dispose d’une copie indépendante de ces empreintes (la base de données ou registre de la blockchain), qui constitue une preuve indépendante et inaltérable de l’envoi de chaque donnée, par qui et quand. Tous les envois de données sont donc auditables indépendamment, et ce sans tiers centralisateur ayant la capacité technique de modifier les données.

    Ceci n’est tout simplement pas possible à ce jour sans une technologie de type blockchain ou similaire.

  • La question de la traçabilité est-elle réfléchie avec les États ? Si l’on prend l’exemple de traçabilité notamment pour s’assurer que l’origine du produit n’implique pas le travail d’enfants, la blockchain ne résoudra pas le problème le fond.

    Olivier Dubourdieu (RMI) : En effet, la traçabilité n’est qu’un outil, servant un objectif d’éradication du travail des enfants. En soi, la blockchain ne résoudra rien toute seule. En revanche, la traçabilité (basée sur la technologie blockchain) est un excellent outil de mesure, de suivi et d’évaluation des progrès effectués vers une éradication complète du travail des enfants (et d’autres infractions des droits humains).

    Pour répondre à la première partie de la question, l’approche de la RMI se veut holistique. Ainsi, la question du travail des enfants est en effet discutée avec les États, mais l’initiative met en œuvre aussi des programmes d’accompagnement des communautés de mineurs artisanaux de mica, pour diversifier et améliorer leurs sources de revenus, pour garantir un accès à une éducation de qualité, pour garantir un niveau acceptable de santé et de nutrition, … Les causes du travail des enfants sont nombreuses et l’objectif de l’initiative est bien de les adresser toutes, efficacement. Une fois ces programmes mis en place, l’objectif est alors bien d’inclure les États dans la réflexion lorsqu’il s’agit de traçabilité et de suivi de performance, inclure les communautés aussi (via les coopératives, les groupements miniers…).

  • Avec l’approche Tilkal pouvez-vous tracer l’empreinte carbone de l’amont à l’aval ?

    Matthieu Hug (Tilkal) : oui, Tilkal peut tracer des données d’émission carbone, comme tout autre type de données relatives à la chaine de valeur, de l’amont à l’aval. Nous traçons par exemple des données environnementales de ce type dans le cadre d’une offre verticale que nous avons développée avec un partenaire pour le secteur textile (Footbridge).

  • Possible de voir la PF traçabilité de Tilkal en live ?

    Olivier Dubourdieu (RMI) : malheureusement, la plateforme de la RMI contient déjà des données confidentielles, mais je suis sûr que Matthieu (CEO de Tilkal) pourra vous proposer une démo !

    Matthieu Hug (Tilkal) : avec plaisir ! Il suffit de nous contacter www.tilkal.com

  • Certains acteurs doivent vouloir protéger leurs informations, la blockchain est-elle 100% privée ou hybride ?

    Matthieu Hug (Tilkal) : Surtout pas privée: une “blockchain privée” (càd contrôlée par un acteur unique) n’a par essence aucune propriété d’auditabilité car l’acteur unique qui la contrôle peut techniquement modifier toutes les données.

    Le réseau déployé par Tilkal est dit “permissionné”: son accès est réservé à des acteurs B2B identifiés et autorisés. Par ailleurs la confidentialité des données est totale car le réseau blockchain ne contient que des “empreintes” des données : celles-ci suffisent à l’objectif d’auditabilité, mais il est impossible à partir de ces empreintes de deviner le document originel.

  • Avez-vous quelques cas d’usage en agriculture, sur la manière dont sont cultivés certaines matières agricoles, ou élevés certains animaux ?

    Matthieu Hug (Tilkal) : Oui plusieurs: collectes de lait, origine de laits végétaux (soja, amandes), poissons et crevettes, et transport de bétails (ovins, bovins, porcins, caprins) dans un pays africain.

  • Par qui et comment les informations sources (origine produit) sont-elles intégrées à la blockchain ? Le dispositif de traçabilité a-t-il nécessité d’équiper certaines parties prenantes ?

    Matthieu Hug (Tilkal) : chaque partie prenante écrit les données qui la concerne. Ceci se fait selon différents modes selon le contexte: via API avec des systèmes existants ou via des application mobiles simples (fournies et adaptées au cas d’usage) ou via des formulaires web ou via des capteurs IoT. Vu des opérateurs qui saisissent les données, la blockchain est invisible.

  • Comment vous assurez vous que les informations rentrées par les fournisseurs sont fiables ? je peux très bien dire que je ne fais guère travailler les enfants alors que si ? Ça reste un outil qui marche difficilement de façon autonome.

    Olivier Dubourdieu (RMI) : Effectivement, côté RMI, cela reste un outil déclaratif, où la véracité de la donnée entrée n’est pas garantie. Cela dit, plusieurs garde-fous ont été mis en place pour s’assurer d’une donnée fiable :

    • Les données sont déclarées par tous les membres de la RMI, c’est-à-dire à la fois par les fournisseurs et par leurs clients. Nous sommes en mesure de comparer les données déclarées et d’identifier les potentielles différences.
    • La blockchain, parce qu’elle permet de garantir le lien entre la date, l’identité de la personne ayant partagé la donnée, et la donnée partagée elle-même, rend la donnée auditable. Ainsi, quiconque ayant un doute sur une donnée partagée sur la plateforme peut demander un audit de la donnée et identifier les éventuelles incohérences.

    Matthieu Hug (Tilkal) : voir sur Tilkal ici. 

  • Possible de voir la plate-forme de traçabilité RMI en live ?

    Olivier Dubourdieu (RMI) : malheureusement, la plateforme de la RMI contient déjà des données confidentielles, mais je suis sûr que Matthieu (CEO de Tilkal) pourra vous proposer une démo !

  • Qu’est que la technologie blockchain a permis, que n’aurait pas pu permettre le fait de ne pas utiliser la blockchain ?

    Matthieu Hug (Tilkal) : auditabilité des données, qui permet de créer le mécanisme de preuve de traçabilté, qui est de plus en plus exigé par les nouvelles réglementations en Europe et aux US notamment (devoir de vigilance et renversement de la charge de la preuve). La plateforme Tilkal y ajoute suivi temps réel et partage conservant la confidentialité.

  • Quelle est la blockchain utilisée par cette plateforme ? Est-elle privée ou publique ?

    Matthieu Hug (Tilkal) : réseau blockchain déployé par Tilkal. 74 nœuds indépendants actuellement déployés, gérés par nos clients et certains de leurs fournisseurs. Il s’agit d’un réseau strictement B2B, dit “permissionné” (accès autorisé et authentifié, soumis à des terms of use).

  • Quel est le nom de cet outil digital svp ? Plateforme utilisée par Olivier.

    Olivier Dubourdieu (RMI) : nous utilisons la plateforme de traçabilité développée par Tilkal, qui est basée sur la technologie blockchain. Je suis sûr que Matthieu pourra vous en dire plus !

  • Peut-on dire que le digital (via la blockchain notamment) est un levier pour une transition vers une supply chain plus verte ?

    Olivier Dubourdieu (RMI) : la traçabilité basée sur la technologie blockchain permet (entre autres) deux choses : 

    • De mettre l’accent sur le fait que la solution face au travail d’enfants en amont d’une chaine d’approvisionnement est l’affaire de tous, que chaque acteur de la chaine partage une part de la responsabilité dans le problème, mais aussi et surtout dans la solution.
    • De suivre et d’évaluer les impacts des actions mises en œuvre par des acteurs de la chaine d’approvisionnement engagés dans la transformation.

    Matthieu Hug (Tilkal) : Pour parler de transition vers une supply chain plus verte, il faut être capable de mesurer la supply chain en permanence et bout en bout. Il faut donc être capable de tracer sa supply chain bout en bout, soit y compris en “scope 3” pour utiliser la terminologie liée aux émissions carbone. Or une telle traçabilité fait massivement défaut aujourd’hui, ou alors est très peu accessible et exploitable (papier). En ce sens le numérique (et notamment blockchain) permet de résoudre la question d’une traçabilité bout en bout, donc de mesurer la supply chain et d’évaluer son impact. 

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Les solutions digitales au service de mes opérations de transport

Expérience client, résilience, performance, environnement… Le transport est au cœur des défis de votre Supply Chain. Face à ces défis, vous êtes nombreux à accélérer la digitalisation de vos opérations de transport.

Pendant plusieurs mois, le Lab Digital Transport a récolté des données sur les outils digitaux que les entreprises utilisent pour les aider dans cette démarche de digitalisation.

Afin d’aller plus loin, France Supply Chain organisait à un webinar le 30 juin pour éclairer les entreprises sur les solutions possibles, les gains à atteindre et les bonnes pratiques. Un radar des offres disponibles, les résultats de l’enquête et des retours d’expérience concrets de Nexans et Lesieur étaient partagés lors de ce rendez-vous.

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Réponses aux questions posées lors de cette conférence :

  • Combien de transporteurs sont gérés dans le TMS ?

    Entre 30 et 80 transporteurs pour les cas présentés.
  • Combien de personnes gèrent la planification des OT ? Est-ce centralisé ?

    5 à 10 personnes gèrent la planification OT. La planification est centralisée pour Nexans.
  • Comment sont gérés les SPOTs dans votre TMS ? Avez-vous un prix marché ?

    Les TMS utilisés par Lesieur et Nexans permettent de demander des cotations spots aux transporteurs référencés.
  • Comment gérez-vous la gestion de back up en cas de refus du transporteur ?

    L’automatisation de l’affrètement permet d’atteindre un taux très élevé d’acceptation des OT par les transporteurs. En cas de refus, un TMS permet de prévoir un schéma ou un prestataire alternatif.
  • Quelles sont les limites de cet outil dans les décisions de l’opérationnel (anticipation, scénarios de décisions…) ?

    Ces outils automatisent et accélèrent le traitement des tâches réalisées quotidiennement par les opérationnels, mais aussi leur donnent le moyen de travailler par exception : les opérationnels peuvent ainsi se concentrer sur les actions qui nécessitent une intervention humaine.
  • Quelles utilisations sont faites des données récoltées et à quel horizon (semaines, mois…) ? Dans votre présentation, je n’ai vu aucune référence aux tableaux de bord et suivi d’indicateurs de performance (coût, qualité, délai, CO2…). Existe-t-il des dashboards dans ces différents outils ? Avez-vous des exemples à partager ?

    Les solutions digitales incluent en effet des tableaux de bord et le calcul de KPI. Les domaines couverts sont généralement les aspects Opérationnels (flux, qualité, ponctualité, remplissage…), Financiers (suivi du budget, répartition des coûts) et émissions de CO2.
  • Dans la multitude des TMS chargeurs (par exemple), comment choisir celui qui conviendrait, comment percevoir l’élément de différenciation entre un DDS, Generix, CJM… Pourquoi avoir choisi Oracle et DDS plutôt qu’un autre ?

    Quelques éléments de réponses apportés lors du webinar : les éléments de différenciation ne sont pas que fonctionnels. Evaluer également la capacité à s’intégrer au SI existant tout en satisfaisant aux normes de sécurité préconisé par l’organisation (qui elles-mêmes doit être compatibles avec le souci de performance imposé par les contraintes opérationnelles liées au transport). Prendre également en compte l’aspect projet et notamment les lead-times de déploiement annoncés par les différents offreurs.

    Le choix de Nexans (DDS) a été fait en 2004, je pense que nous avions d’autres critères à l’époque. Aujourd’hui le choix du bon outil est très important car très engageant, il faut impérativement définir le besoin en détail et avoir des données quantitatives relativement précises, l’implication de votre IT est également la clef du succès de la mise en place ! N’hésitez pas à échanger avec des utilisateurs.

  • Sur quelles ressources vous êtes-vous appuyés pour identifier les meilleures options devant ce nombre exponentiel de solutions modulaires ?

    Le radar liste les principales solutions disponibles pour les chargeurs sur le marché Français (il ne prétend pas être exhaustif), pour donner un premier éclairage sur le champ des possibles. Il repose sur l’expertise et la connaissance du marché apportées par les membres de France Supply Chain qui ont contribué à ce chantier.

  • En termes de traçabilité, avez-vous des retours d’information de vos transporteurs (Lot ou Messagerie) sur les événements de livraison notamment avant départ : Créneau horaire prévu de livraison. Après le départ : Retard éventuel avec nouveau créneau le même jour ou livraison reportée au lendemain

    Ces solutions digitales offrent différentes possibilités aux transporteurs pour faire ces retours : portail web, application mobile, EDI, plateforme de visibilité.

  • 10- Est-ce que Lesieur et Nexans utilise un système “Visibilité & Analytics” en plus de leur TMS (type Project 44 / Shippeo) ? Si oui, pourquoi ce choix et quel réel gain vs track & trace via le TMS. Quels critères de décision pour la sélection des outils de traçabilité/ tracking/ in-transit visibility (Project44, Shippeo, Wadeo …) et ces systèmes sont-ils intégrés avec le TMS ? Quel pourcentage de vos trajets arrivez-vous à tracer ?

    La connexion du TMS à un outil de tracking est prévue pour Lesieur et faite pour Nexans. Les critères de choix de ces outils sont généralement la couverture des modes de transport et le nombre de transporteurs déjà connectés. Ces outils de visibilité sont souvent connectés aux TMS.

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Engins de manutentions : Comment répondre aux enjeux énergétiques de l’entrepôt d’aujourd’hui et de demain ?

Dans un contexte où les entreprises mettent en place des solutions pour réduire leur consommation d’énergie et leur empreinte carbone, l’intralogistique suscite de plus en plus d’intérêts. Aujourd’hui avoir une intralogistique optimisée et agile représente un avantage concurrentiel. Les entreprises sont à la recherche de nouvelles technologies, sources d’énergies pour plus d’efficacité, de rentabilité et de durabilité.

Le 31 mai, France Supply Chain organisait un webinar avec les entreprises EOL, Fenwick, Evolis Sympo et Andine pour découvrir quelles innovations mettre en place pour sa flotte d’engins de manutentions (replay webinar ci-dessous).

Enjeux et impacts de la RPA dans les processus Supply Chain

Après un premier rendez-vous en 2020, France Supply Chain organisait un second webinar autour de la RPA le 19 janvier dernier, avec FM Logistic et le Groupe Avril. Retour sur des cas d’usages concrets de mise en œuvre de la technologie.

Le 19 janvier dernier, le LAB Digital de France Supply Chain, sous la houlette d’Anne-Brigitte Spitzbarth, VP Opérations Excellence and Sustainability de Gefco, lançait son premier webinar 2022 autour de la RPA avec la volonté de dévoiler des cas concrets de mise en œuvre de la solution.

Pour le démarrer, Virginie Fongond, Responsable Projets Optimisation et Automatisation chez FM Logistic explique comment le logisticien s’est saisi du sujet au travers d’une approche holistique. Après trois années de déploiement et un premier POC fin 2018, ce dernier affiche un portefeuille de plus de 330 projets d’automatisation dont 141 actuellement en production. D’ores et déjà, il dénombre 16 000 heures économisées depuis décembre 2020, soit une économie de 300 000 euros et autant de temps réalloué sur des taches à plus forte valeur ajoutée.

Développement durable : penser maintenant l’entrepôt de demain !

Qui dit agilité en entrepôt, dit agilité aussi pour la supply chain. Mais finalement qu’en est-il de l’évolutivité immobilière ? Et quels seront les contours de l’entrepôt de demain sur fond de développement durable. Au travers d’un webinar dédié, des experts du secteur livrent quelques éléments de réponse.

Quelles sont les clés de l’entrepôt de demain ? Pour Vincent Barale VP supply chain de Louis Vuitton, priment avant tout la sécurité et le bien-être des collaborateurs, les espaces extérieurs ainsi que l’agilité du bâtiment : «Nous devons nous engager dans la construction d’un bâtiment pour les 20 ou 30 prochaines années alors que nous n’avons aucune idée de la structure du chiffre d’affaires des prochaines semaines. Le bâtiment doit être hyper agile pour suivre notre évolution, être capable de s’adapter à tout», souligne-t-il. Face à ce constat et à la nécessité d’y intégrer une démarche de développement durable, quels sont les prérequis envisageables dès la conception et la construction du bâtiment ?

Vers un entrepôt agile et accueillant

Mario Gallinelli, directeur Ingénierie et Développement de Systenza, souligne notamment la nécessité de dimensionner des tailles de cellules les plus grandes possibles avec mesures conservatoires pour des recoupes ultérieures ; l’optimisation des hauteurs libres de stockages en fonction des contraintes de protection incendie ou bien encore le dimensionnement des dallages aux exploitations possibles : mezzanines, robotisation, mécanisation…

Concernant la sécurité et le confort des personnes, Mario Gallinelli évoque les zones de survie sur les quais, le pré-laquage intérieur des toitures et des bardages en blanc, l’éclairage naturel ainsi qu’un chauffage et une isolation dimensionnés pour des températures adaptées à l’exploitation. 

À l’extérieur de l’entrepôt, outre les parcours de santé, terrasses, bassins, Mario Gallinelli insiste sur la question des forêts primaires : «Cela crée un écosystème stable et résilient, entraîne une réduction sonore et de la poussière et contribue à réduire la quantité additionnelle de carbone dans l’atmosphère», détaille-t-il.

Décret tertiaire et réduction de l’empreinte carbone

Des adaptations d’autant plus prégnantes face à la promulgation du décret tertiaire qui impose d’ici 2030 que chaque actif réduise sa consommation de 40% par rapport à une année de référence entre 2010 et 2020, un pourcentage qui passera à 50% en 2040 et 60% en 2050. Ainsi pour y répondre, Benoit Dubois Taine, associé, spécialiste de l’énergie pour la logistique et le tertiaire, pour Systenza, préconise une réflexion en quatre étapes :

Définir ses objectifs

Choisir ses actions

Anticiper les enjeux carbone

Répartir les coûts entre propriétaire et locataire

Une démarche simple et facile à mettre en œuvre et expliquée en détails dans le webinar

*décret n° 2019-771 du 23 juillet 2019, relatif aux obligations d’actions de réduction de la consommation d’énergie finale dans des bâtiments à usage tertiaire.

L’omnicanalité en supply chain : comment s’organiser ?

Catalyseur et accélérateur des comportements des consommateurs, la crise de la Covid-19 a poussé les entreprises à développer leur stratégie omnicanale. Zoom sur les bonnes pratiques à appliquer dans le nouveau webinar organisé par France Supply Chain avec le concours du cabinet de conseil Diagma, accompagné de deux géants dans leur domaine : Decathlon & Sephora.

Soigner sa supply chain omnicanale de l’amont à l’aval

Des e-commerçants de plus en plus performants, une offre en constant développement, une disponibilité produit accrue, le tout dans des centres-villes de moins en moins accessibles et face à des clients de plus en plus matures : tels sont les facteurs qui poussent vers l’omnicanalité et la nécessité de penser sa supply chain globalement. En amont – sur les achats, la prévision des ventes, l’approvisionnement, la gestion des stocks, la préparation de commandes et l’expédition – mais aussi sur l’aval via le transport, les retours et le SAV, il convient de savoir structurer et organiser sa supply chain pour répondre aux besoins des consommateurs, sur des réseaux physiques et/ou digitaux :

« Dans un monde omnicanal, il n’y a pas une mais des supply chains, l’omnicanalité représente une imbrication des frontières entre les canaux. Il convient donc d’apporter une réponse unique à un consommateur qui navigue entre les canaux et de lui offrir une expérience sans couture. Voilà le défi auquel sont confrontés les distributeurs. La supply chain répond à ces besoins mais est aussi active et moteur dans l’élaboration de la proposition de services, et contribue ainsi de façon directe au développement du business », explique Olivier Dubouis, partner chez Diagma.

De bonnes pratiques pour une expérience omnicanale sans couture

  • Chez Decathlon, Thibault Vandenberghe, chief supply officer en charge de la supply pour le retail et la transformation digitale, évoque un premier angle d’attaque pour réussir le pari de l’omnicanalité : penser à son assortiment, « à ce que l’on vend et à la façon de structurer l’offre ». Il insiste également sur le réseau de distribution : « il est nécessaire de proposer des services adaptés par rapport à la typologie de l’offre. Chez Decathlon, nous avons posé les différents scénarios, mis en place les solutions industrielles et laisser les commerçants exploiter ces solutions pour nous dire ce qui fonctionnait le plus afin de continuer à apprendre. En témoigne par exemple la mise en place de système de drives durant la Covid. »

  • Pour sa part, Adrien Homolle, directeur transformation supply chain chez Sephora, ajoute deux aspects pour se démarquer : la personnalisation client et l’innovation. « Plus de 250 marques et 40 000 références aux spécificités propres imposent de pouvoir apporter un niveau de service et une disponibilité produit exigeants. Nous y répondons via différents types de de livraison : classique, express, click and collect mais aussi via des services associés supplémentaires comme la gravure ou le smart sampling. Le client drive le besoin vers des solutions pragmatiques et adaptables. Pour y répondre, plusieurs mix sont à prendre en compte : scalabilité, flexibilité, coût, qualité de service… »

Industrialisation logistique, personnalisation client et adaptabilité, clés d’une stratégie réussie

Enfin, tout en évoquant leurs expériences et leurs projets, les deux experts égrènent encore quelques précieux conseils : assurer une parfaite exécution des opérations, apporter des éléments de différenciation au client, penser l’industrialisation de ses outils logistiques, dimensionner les solutions de mécanisation en fonction des fluctuations du business et du comportement évolutif du client mais également analyser la transformation des métiers logistiques et appréhender la question du retour. Une organisation exigeante que les acteurs de la supply chain intègrent, mettent en œuvre et optimisent chaque jour au service du client final.

Pour visionner l’intégralité du webinar et en savoir plus sur les stratégies omnicanales de Decatlhon et Sephora :

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Questions posées pendant le webinar

  • Concernant la partie adaptation des SI – nous héritons de 20 ERP différents sur l’Europe ce qui nous empêche d’avoir des DC pour nos clients, donc besoin d’entrer dans le monde complexe de l’order orchestration layer

    Decathlon : Même avec un environnement relativement standard, il y a de grands chantiers pour rendre possibles ces nouveaux schémas. Cela nécessite à long terme des refontes et une organisation plus modulaire de nos SI par produit et équipes en mode agile.

    Sephora : Nous avons fait le choix d’un ERP (SAP) en core model, un OMS, un front. Malgré cela, nous avons toujours d’autres systèmes à connecter (WMS…) qui nécessitent une adaptation constante de nos schémas IT.

  • “Le consommateur exige ce que le citoyen refuse”… comment gérez-vous les équilibres délais – CO2 ?

    Decathlon : Notre objectif est de rendre visible la data environnementale dans les choix des clients pour les rendre acteurs (Affichage sur le produit, sur les services).

    Sephora : Pour nous, la livraison la plus rapide est la moins “couteuse” en CO2 : le Click & Collect ; en effet, nos magasins de centre-ville sont majoritairement livrés en Green (électrique ou GNV). Nous sommes sinon en réflexion sur les attentes consommateurs en termes d’information CO2 vs. type de livraison.

  • Comment avez-vous réadapté votre SC sur la partie reverse (retour, échange…) ?

    Decathlon : Encore beaucoup d’apprentissages sur l’expérience du retour chez Decathlon, la reverse logistique est encore à ses débuts.

    Sephora : La partie retour pour les magasins a été développée depuis de nombreuses années : avec notamment de la revalorisation des produits ou packagings utilisés et retournés par nos clients en magasin. Pour les retours web : ces derniers peuvent être faits en magasin ou directement par transporteur ; ce dernier point est encore en cours d’amélioration, bien qu’il représente un taux très faible en France.

  • Quels indicateurs clefs suivez-vous afin de mesurer la performance Supply Chain de vos offres omnicanales ?

    Decathlon : La disponibilité produit, la rotation des actifs et la réduction de l’impact environnemental sont les 3 indicateurs clés de la transformation (Pour l’efficience c’est bien le triptyque Coût, Qualité, Délai).

  • Quels sont les critères qui ont conduit à l’internalisation des dépôts (Décathlon) et externalisation (Séphora) ?

    Decathlon : Nous avons investi sur ce métier depuis la création, nous travaillons avec des partenaires mais le choix de savoir-faire reste selon nous déterminant pour être innovants et différenciants.

    Sephora : L’externalisation de nos partenaires logistiques est historique ; mais nous avons un nombre restreint de partenaires de manière à gagner en synergie et en rapidité de mise en place de nouveaux outils.

  • Les indicateurs chez Decathlon sont-ils des paramètres de choix dans la solution de livraison au client ? (Expédition du produit là où il est dispo versus au plus près même s’il part de points différents ; au plus rapide versus au plus économique…)

    Decathlon : La priorité est d’abord la disponibilité, ensuite nous proposerons à la cible 3 scénarios pour le client : moins cher, plus rapide, moins d’impact environnemental.

  • Avez-vous des entités juridiques différentes dans votre réseau qui vous ont amené des questions sur les marges, qui porte le stock, les refacturations internes, les retours physiques… ?

    Decathlon : Oui, ce sujet est important à prendre en compte car dans un modèle en plus de market place les options sont encore plus nombreuses.

    Sephora : Oui, nous avons des entités juridiques différentes par pays.

  • Quelles technologies OMS utilisez-vous ?

    Decathlon : Les technologies choisies sont développées par nos équipes digitales, une partie des composants sont ceux des éditeurs de nos sources de stock.

    Sephora : Nous utilisons Order Dynamics comme OMS, en lien avec Salesforce et SAP.

  • Quelle solution technique utilisez-vous pour l’omnicanalité ?
    Notamment pour la gestion des stocks disponible à la vente mini-entrepôts.

    Decathlon : Le travail d’accessibilité des stocks magasins, entrepôts est gérée dans l’application du site web. Nous sommes limités aujourd’hui avec les choix de scénarios et aussi cela oblige à gérer cette intelligence dans tous les fronts. Un travail d’architecture technique est en cours pour désolidariser l’affichage de la promesse des modules de calculs de scénarios et de rendre ces fonctions compatibles avec un nombre infini de source de stock. C’est un projet en cours de déploiement prévu en 2022.

  • On parle beaucoup de ROPO. Comment gérez-vous les données de recherche produit sur le web sur les stocks magasins ?

    Decathlon : Nous affichons dans nos parcours les stocks des magasins. Si le client décide de finaliser son parcours d’achat en magasin sans le gérer en Click & Collect 1h, c’est la data d’identification du client qui nous permet de réconcilier recherche et achat. Nous n’avons pas de suivi journalier de ces datas mais cela se fait.

    Sephora : Nous prenons en compte les stocks magasins et entrepôts lors du parcours client sur notre site web, celui-ci se voyant proposer des finalisations d’achat en/à partir d’un magasin (C&C ou SFS) ou livraison.

  • Vous avez parlé de baisser de 45 % en 3 ans l’impact du transport sur l’environnement. Quels indicateurs suivez-vous pour piloter la réalisation de cet objectif ?

    Decathlon : Nous détaillons cet objectif avec les indicateurs de choix des modes de transport, de l’évolution des énergies de ces mêmes transports, des kms parcourus, du taux de remplissage de nos camions.

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Comment la blockchain fluidifie les échanges entre l’ensemble des acteurs de la supply chain

Le 2 juillet dernier, France Supply Chain et son partenaire Wavestone organisaient un live webinar autour de la Blockhain appliquée à la supply chain. Zoom sur des cas d’applications de la technologie dans le secteur, présentés de façon pragmatique et pratique.

La Blockchain – technologie de validation et d’historisation de transactions, transparente et sécurisée, fonctionnant sans organe central de contrôle- fait couler beaucoup d’encre depuis l’émergence de son concept en 2008. Et si elle est, selon l’édition 2021 du panorama de la digitalisation, considérée comme un chantier prioritaire pour 36% des sociétés interrogées, elle en reste néanmoins un sujet encore peu exploité dans le secteur de la supply chain.

Voilà pourquoi, autour de Marc Dauga, partner Supply Chain chez Wavestone et membre du Lab Digital & Technologies de France Supply Chain, trois startups – Ownest, KeeeX et Crystalchain – sont venues présenter des cas d’usages concrets de la Blockchain en supply chain.

Améliorer la gestion des stocks et fluidifier la supply chain

Véritable levier de création de valeurs pour la supply chain, capable de réduire les risques et d’optimiser les écosystèmes, la Blockchain et ses atouts – sécurisation, désintermédiation et décentralisation – font doucement leurs preuves dans le secteur. Pour preuve, le cas client présenté par Thibault Glaunez, CPO d’Ownest, autour de SNCF Réseau qui a choisi de mettre en place sur son site industriel d’assemblage d’éléments de voies (EIV) de Moulin Neuf une solution développée par Ownest permettant le transfert de tokens, des actifs transférables numériquement disposant d’un identifiant unique et inaltérable, de contenu et d’un propriétaire. Ainsi, à chaque pièce échangée entre le chantier et le magasin de l’EIV de Moulin Neuf, un transfert de responsabilités est associé : « Lorsqu’on transfère les produits, on se transfère également les tokens de responsabilité associée. Nous avons créé un consensus avec des intérêts individuels à chaque transfert de produits, afin de pouvoir les tracer et sécuriser les flux logistiques », détaille Thibault Glaunez. Résultats ? Une meilleure gestion des stocks, un taux de non-conformité lié à la perte d’un produit divisé par deux, une diminution de la perte de produit et la mise en place de KPIs concrets de ce qu’il se passe sur le terrain.

Faciliter la synchronisation des flux dans le transport multimodal

Vient ensuite le tour de l’entreprise KeeeX qui présentait un projet pour le Grand Port Maritime de Marseille, autour du transport multimodal. Les objectifs ? Augmenter le trafic tout en réduisant les délais et coûts de transport et en améliorant l’impact environnemental. Pour ce faire, KeeeX a développé une application sécurisée et utilisable par tous types d’usagers. « Elle permet de se connecter au système, de flasher le numéro de conteneur, d’effectuer différentes opérations et d’ajouter des informations sur la chaine en temps réel. Chaque ajout réalisé est signé par la personne qui le réalise. Finalement, parmi les ROI majeurs de cette solution, on note une réduction du nombre de transactions, une très forte augmentation des taux de visibilité et une synchronisation des échanges passés de 14 % à 100 % », souligne Cyprien Veyrat, VP Marketing et Pre sales chez KeeeX.

Vers des produits de grande consommation seront tracés de bout en bout 

Enfin, pour clôturer ce tour de table, Maxime Michelot, responsable des projets agroalimentaires chez Crystalchain dévoile un projet mené avec l’entreprise Raynal & Roquelaure. Ici, de l’agriculteur au point de vente, tous les acteurs enregistrent de façon autonome leurs informations de traçabilité sur un système sécurisé, fiable et distribué. Ces dernières sont ensuite repartagées à l’ensemble des maillons de la chaine. Ensemble, les entreprises connectent les données et les valorisent pour répondre, entre autres, à des problématiques de maîtrise du risque sanitaire et fluidification de la supply chain. « Non seulement cela répond au besoin de transparence du consommateur mais en plus, la plateforme permet en quelques clics de remonter toute la chaine de traçabilité et de mettre à plat de potentielles incohérences sur la quantité ou bien encore la provenance des produits », détaille Maxime Michelot. « Notre vision ? D’ici 5 à 10 ans, tous les produits de grande consommation seront tracés de bout en bout », conclut-il.

Enfin, afin d’apporter de plus amples détails sur ce sujet de plus en plus prégnant dans le secteur de la supply chain, France Supply Chain et Wavestone ont également édité un livre blanc à retrouver ci-dessous :

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