La mécanisation : une démarche pour atteindre ses objectifs RSE
Poussée par le développement du e-commerce, accélérée par la crise, l’installation de systèmes de manutention automatisés en entrepôt a augmenté de 46% en 2020*. Face à cette évolution technologique de la logistique, zoom sur des projets performants en adéquation avec la notion de responsabilité environnementale au travers d’un webinar organisé par le LAB Digital & Technologies de France Supply Chain et son partenaire EOL.
De 70 millions d’euros en 2011 à 350000 aujourd’hui. En quelques années, l’automatisation a explosé en France, poussé par le développement des offres et l’intérêt grandissant de secteurs tels que l’agroalimentaire, la distribution ou bien encore le e-commerce. C’est d’ailleurs dans le but d’accompagner ces derniers qu’EOL, spécialiste de l’immobilier d’entreprise et France Supply Chain ont édité l’an passé un livre blanc dédié, à l’attention de tous les professionnels en recherche de solution logistiques mécanisées, robotisées et automatisées.
Aujourd’hui, face à la crise sanitaire, au-delà de la performance économique, les entreprises entrevoient également au travers des systèmes automatisés, des vertus en matière de RSE. Sécurité des hommes, bien-être au travail et impact environnemental occupent désormais une place de choix dans le développement de ce type de projets :
«La responsabilité du marché consiste à maintenir la confiance et entretenir la croissance afin qu’elle porte de nouveaux fruits, profitables à l’ensemble de la société : l’efficacité aux entreprises, l’optimisation de la chaîne d’approvisionnement, un meilleur service aux consommateurs ainsi qu’une plus grande maitrise de l’impact environnemental», introduit Etienne Webre, directeur du pôle développement d’Evolis.
Une supply chain durable et responsable pour rester compétitif
Et pour l’illustrer, Viastore, VPK et Auchan France ont présenté un projet inédit en France. «Il s’agit d’un système futuriste, premier en France dans la logistique du carton ondulé», entame Philippe Tran, directeur général de VPK France, du carton ondulé. Développé par le spécialiste intralogistique Viastore, le projet lancé représentant un investissement de 20 millions d’euros, s’étend sur une extension de 6000 m² attenante à l’usine de production de VPK à Saint-Quentin (02). Cette dernière accueille jusqu’à 25000 palettes au travers d’un magasin automatique composé de six transstockeurs.
«100% du stock était sous-traité dans sept magasins extérieurs, occupant six navettes à temps plein avec 4 fournisseurs différents et provoquant autant de ruptures de charges au niveau des magasins. Il s’agissait donc d’un process à la fois très compliqué et très polluant, générant un surcoût de 300000 euros liés à stockage extérieur, aux chariots, aux camions… Parallèlement, nous faisions face à des problématiques de non-qualité et d’identification des emplacements palettes. Finalement, notre taux de service clients sur les commandes expédiées le jour souhaité atteignait seulement 75%», explique Philippe Tran.
Concilier qualité, économie et environnement
L’installation désormais opérationnelle permet de stocker 55 formats de palettes différentes, de façon intelligente et de mettre fin au stockage extérieur. Elle comprend des robots chargés d’appairer, désappairer les palettes clients des palettes systèmes et de constituer les camions de façon optimisée, dans l’ordre et la configuration à mettre dans le camion. «Parallèlement, VPK a souhaité installer un système de récupération des eaux de pluie servant à fabriquer le carton ondulé, directement sur le toit du magasin. Un ensemble qui permet ainsi de concilier qualité de service, critères économiques et environnement», poursuit Jean-David Attal, directeur général de Viastore Systems France.
Quant au client de VPK, Auchan France, l’installation lui donne également entière satisfaction : «Cela nous permet d’être livré dans le délai imparti, d’avoir la meilleure fraicheur produit possible grâce au FIFO mis en place, de bénéficier d’un stock de sécurité chez le cartonnier pour faire face à d’éventuels pics, d’optimiser le taux de bonne livraison (98%) mais également de diminuer le nombre de camions sur la route et de s’appuyer sur des batchs plus longs pour lutter contre la surconsommation énergétique», témoigne Olivier Grignon, acheteur au sein du Groupe Auchan, client de VPK. Un projet porteur donc, qui, si les conditions sanitaires le permettent, pourrait faire l’objet d’une visite organisée par France Supply Chain.
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