
5 PMEs se livrent sur leur participation au programme eSCalade
Pour les 5 entreprises participantes, un même constat : elles sont à une « période pivot » de leur développement. Une phase où ces PMEs et start-up doivent changer de dimension et monter à l’échelle leurs processus. Pour cela, la Supply Chain s’avère être un levier majeur et le programme répond aux attentes de ces professionnels, notamment parce qu’il aboutit à un plan d’action concret et de qualité pour chacun d’entre eux. Ceci grâce à un suivi personnalisé inter-session, des journées de formation exhaustives et approfondies et beaucoup de partage entre pairs.
Propos recueillis lors de la journée de clôture du programme de 6 mois chez L’Oréal.
Qu’est-ce qui vous a convaincu de participer à eSCalade et quel est le plus gros apport de ce programme ?
Dans quel cas recommanderiez-vous eSCalade à une autre ETI-PME ?

Benoît :
Je le conseillerais pour une PME qui a un projet clair de structuration de sa supply chain et qui bénéficie de l’appui de sa direction pour construire quelque chose. Il ne faut pas se lancer si l’on ne sait pas clairement où l’on veut aller, ou si l’on n’a pas d’appui, de soutien et de moyens, il y a des prérequis.
Myriam :
Pour faire très simple, je dirais que c’est pour une PME en recherche de visibilité sur sa supply chain. Si l’entreprise est à un stade où elle se cherche un peu, ce programme permet de prendre de la hauteur et donc de définir ses grands objectifs et en même temps, de rendre cela très concret. C’est une bonne clé d’entrée pour gagner en vision et en clarté.
Benjamin :
C’est vraiment un programme pour prendre de la hauteur, même si l’entreprise a déjà des audits (comme dans l’automobile) ! Car on découvre les problèmes des autres qui sont dans d’autres secteurs, on se les approprie et on se remet en question. Initialement, j’ai craint que tous les participants soient du secteur automobile et donc de retrouver les mêmes questionnements (ex. : prévisions et commandes aléatoires), mais j’ai constaté que, malgré les milieux différents, de nombreuses problématiques sont similaires.
Guillaume :
Je le recommanderais surtout pour les entreprises qui veulent avoir une structure dans leur démarche logistique, en fournissant une « colonne vertébrale » qui leur permet de mettre le doigt sur les bons sujets très rapidement et de savoir comment les traiter jusqu’au bout, en étant accompagné sur ce processus.
David :
Je pense que le plus percutant sera sur des gens qui vont être en phase d’industrialisation ou en augmentation de volume, qui veulent élargir le capacitaire de la supply chain à Iso ressource par exemple ou en tout cas en mettant en place des procédures et des outils, s’ils sont déjà présents, mais permettent de robustifier un peu tous ces process-là, je pense que c’est vraiment là où il y a le plus de pertinence du programme.
En tout cas, je sais que dans l’écosystème start-up, je pense que c’est vraiment un outil qui peut être vraiment pas mal pour passer ce gap de la « vallée de la mort ». C’est un phénomène qui est assez connu des start-ups, quand on a fini la R&D, on essaie après de produire et de lancer quelque chose sur le marché, on a le concept, on a le marché, mais il faut se mettre à produire et c’est souvent là où beaucoup s’écroule malheureusement.

Présentation des plans d’action et des plans de progrès par les participants devant les formateurs, des professionnels du réseau et leur parrain, François PEIGNES, Vice President Supply Chain Operations retraité d’Orano
Quels conseils donneriez-vous à une ETI PME qui va suivre le programme pour que ce soit un succès chez elle ?

David :
une des prérogatives, c’est d’être équipé à minima d’un ERP donc d’avoir une maturité digitale suffisante afin d’exploiter pleinement le potentiel du programme et des outils proposés, car un calcul de besoin net sur Excel, ce n’est pas viable dans le temps.
Benoît :
Il est également important que chacun décrive ses motivations pour suivre le programme, car cela constitue une feuille de route pour la suite et évite les dérives.
Benjamin :
Remplir le questionnaire de pré-formation, d’abord seul puis avec sa direction (N+1), cela permet d’aligner les attentes et de définir une ligne directrice claire pour la formation.
Guillaume :
être déjà sur une vraie démarche de projet, d’avoir quelque chose de concret à pouvoir mettre dans la machine lors des sessions plutôt qu’une idée purement théorique, pour une application plus efficace.
Concernant votre état d’esprit et la vision de votre Supply Chain, y a-t-il un AVANT/APRÈS eSCalade ?

Myriam :
Ces 6 mois ont donné du sens à notre plan d’action, j’ai vraiment gagné entre la prise de hauteur et le concret. Il y avait des idées qui étaient là, mais on ne savait pas tellement par lesquelles commencer, le fait de donner une structure à notre plan, je pense que ça a débloqués certains sujets.
Et à titre un peu plus personnel, ça m’a un peu décomplexée. Oui, on est une PME, on n’est pas à la page sur tout, mais on se rend compte que sur certains axes ça va. Et il y a cette forte notion d’arbitrage et d’adaptation en fonction de l’entreprise, cela a vraiment réduit la pression d’être « parfait » ou de devoir mettre en place tous les grands processus et les bonnes façons de faire.
Benjamin :
Le programme a favorisé une remise en question et une prise de hauteur sur la vision globale du service et son organisation future, concrètement on a créé un pôle supply chain, on a déjà déménagé les personnes et maintenant on se retrouve avec les pôles ordonnancement, logistique, et ADV réunis. On vise une communication plus fluide et de l’entraide.
Et ce qui est bien, c’est le « avant/après » aussi entre chaque journée de formation en présentiel. C’est vraiment le plus de la formation, c’est d’avoir les deux heures en inter-sessions avec Laurent (l’un des formateurs) toutes les trois semaines, ça nous permet de replonger dans le sujet et surtout d’avancer.
David :
ça m’a permis de conforter le plan d’action qu’on avait au niveau de la supply. Aujourd’hui, on est une ancienne start-up, donc il y a beaucoup de choses à faire, à mettre en place et ça permet d’avoir un retour d’expérience de tout le monde, de voir aussi ce que l’on priorise pour permettre déjà d’avoir une première ébauche de supply chain, d’avoir tout de suite des actions concrètes.
Un apport majeur a été de remettre les outils existants (souvent mal maîtrisés) au centre des processus pour mieux se les approprier au service de l’entreprise et de la supply chain. Je pense que dans ce sens-là, c’est vraiment réussi.

Visite de la plateforme logistique Mommenheim de FM Logistic lors de la 2e journée de formation
En bref, Profil d’entreprise idéal pour le programme Escalade :
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- En phase d’industrialisation ou de forte augmentation de volume.
- Cherchant à augmenter la capacité de leur supply chain à ressources constantes (à ISO Resource), notamment en mettant en place des procédures et des outils pour robustifier les processus existants.
- Pour les start-ups, pour franchir le cap critique entre la fin de la R&D et le lancement de la production à grande échelle (la « vallée de la mort de la start-up »), où beaucoup échouent.
Le programme eSCalade se révèle être un catalyseur essentiel pour les PME et start-up en quête de transformation et de croissance. Comme en témoignent les participants, ce programme porte bien son nom eSCalade (Ensemble pour une Supply Chain Agile, Lean, Attentionnée, Digitale, Durable et Efficace), car il permet aux entreprises de gravir les échelons de leur développement avec assurance et structure.

Merci beaucoup à nos « grimpeurs » d’avoir partagé leur expérience à cœur ouvert et félicitations pour le travail déjà accompli et à venir !




