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Les premiers résultats concrets pour une Logistique Urbaine Plus Efficiente racontés par les acteurs du projet E.VO.L.U.E

Christelle Seiller, Directrice Mobilité GPSO, Xavier Hua, Directeur Général l’Institut du Commerce, Gaëlle Quéré, Directrice RSE – Distribution et Express GEODIS, Tariel Chamerois, Head of Sustainability France & Maghreb DB Schenker, Jean-Baptiste Derdoy, Manager Mobility PTV Logistics et Nathalie Woock, Cheffe du service « Fret et entreprises de transport» Région Île-de-France absente ce jour

Découvrez l’histoire d’E.VO.L.U.E au travers des témoignages des 5 intervenants de notre conférence au SITL 2024.

Comment cela s’est-il passé ? À quoi aboutit-on aujourd’hui ? Et surtout, comment le projet peut-il continuer dans les prochains mois ou années ?

Un projet pilote régional et multi acteurs

X.Hua : Donc E.VO.L.U.E, ça veut dire, engagement volontaire pour une logistique urbaine plus efficiente. Il s’agit d’une initiative dont je vais détailler un petit peu les contours et qui a démarré il y a à peu près deux ans.

Cette initiative privée au départ est à mettre au crédit de 3 associations. La première, ce n’est pas très bien, mais la première que je représente est l’Institut du Commerce. Les 2 autres associations que vous connaissez bien, le Club Déméter, qui anime la fresque de la logistique juste derrière. Et France Supply Chain qui est vraiment l’association de la Verticale Supply Chain tous secteurs confondus. Vous avez compris que ces 3 associations sont totalement complémentaires.

On a eu cette idée bizarre et étrange de travailler ensemble, de vouloir travailler ensemble et de mettre en commun finalement tout ce réseau de nos adhérents pour travailler sur une logistique urbaine plus efficiente.

Puis, au milieu c’est le territoire de test, le Grand Paris-Seine-Ouest et ses différentes communes. Cela représente 320000 habitants. Un territoire avec une étendue qui est à la fois très urbaine, par exemple Boulogne, Boulogne-Billancourt et des territoires un peu plus champêtres, on va dire. Marne-la-Coquette, tout à l’ouest de ce territoire. Et vous avez un fleuve au milieu, vous avez la Seine. Donc c’est un territoire qui est très représentatif avec des contraintes qui sont assez intéressantes pour la logistique urbaine.

Enfin, en dessous les sponsors et les partenaires techniques de ce projet :

  • La région Île-de-France

    qui subventionne cette initiative

  • LLC, associé avocat

    pour le cadrage juridique

  • PTV

    pour tout ce qui est traitement des données

  • SprintProject

    sur la gestion de projet et sur l’innovation

Les données : plus de 25 000 livraisons et ramasses sur le territoire de GPSO

X.Hua : Revenons une minute sur un point extrêmement important pour la suite, sur lequel on a passé beaucoup de temps : donner un cadre juridique totalement sécurisé pour que les contributeurs, entre autres DB Schenker et Geodis, mais d’autres également, puissent partager leurs données en toute confidentialité.

Le projet en tant que tel, pour ceux qui nous avaient suivis il y a 2 ans ou un peu plus, on avait présenté ce projet avec plusieurs phases. La première étant la collecte de données. Parce qu’il était extrêmement important de savoir ce qui se passe sur un territoire avec des contributeurs, avec des chargeurs, avec des acteurs économiques qui livrent des marchandises sur ce territoire.

Contribution d'EVOLUE pour le SITL 2024

3 contributeurs ont accepté de partager leur nom, Geodis, DB Shenker et Raja

Toutes ces données représentent 400 livraisons ou ramasses par jour. Cela représente quand même un volume qui est assez conséquent. On peut se dire, comme ça j’évite peut-être la question, oui c’est que 5 contributeurs, mais ça représente finalement un volume de données qui est tout à fait pertinent et sur lequel on a des résultats qui sont très intéressants à partager.

Les résultats et des solutions pour nos villes

JB. Derdoy : PTV logistics a pris en charge l’exploitation des données qui ont été transmises par les partenaires. On a récolté un total de plus de 25000 livraisons et ramasses sur le territoire de GPSO et on les a analysées. Grâce aux solutions logicielles, on a reconstitué les tournées, on a pu faire différentes analyses et on vous en présente deux principales ici.

La première approche : comment passer de 20% de ramasses et livraisons desservies à un meilleur taux et un meilleur niveau de service ?

Localisation

Sur le territoire de GPSO, il y a aujourd’hui 260 aires de stationnement qui sont représentées par les triangles jaunes. Elles permettent de desservir 5 000 livraisons dans une hypothèse d’aire de chalandise de 50 mètres. Donc il y a 5 000, c’est-à-dire 20% des livraisons et ramasses qui sont dans l’aire de chalandise d’une aire de stationnement sur le territoire aujourd’hui. À partir de ce constat, on a réalisé l’exercice d’augmenter l’offre en aire de livraison pour voir quel niveau de service on pouvait offrir aux livraisons et aux ramasses.

On a poussé l’exercice et on est allé jusqu’à 1000 aires de stationnement, on couvrirait 90% des livraisons et ramasses sur le territoire.

Le deuxième exercice : positionner 3 hubs urbains de manière pertinente sur le territoire

Evolue analyse les livraisons micro hub

On a aussi analysé les temps de parcours des véhicules de livraison. Les bouchons impactent relativement peu les tournées sur le territoire. En revanche, pour le déplacement du dépôt jusqu’à l’accessibilité du territoire, il y a un vrai enjeu. Pour pouvoir réaliser les livraisons et les dessertes à partir de 9h du matin, il faut partir tôt et être sur le réseau structurant d’Île-de-France pendant la pleine période de pointe.

C’est-à-dire de pouvoir couvrir le territoire mais aussi d’être sur des axes qui sont relativement accessibles pour la circulation routière. À partir de ces positions-là, on serait en mesure de desservir 95% des livraisons et ramasses sur le territoire, en respectant notamment la question des coupures urbaines et la Seine qui impose des contraintes en termes de circulation, avec une aire de chalandise théorique de 2 km.

Les témoignages de Géodis et DB Schenker

  • Guillemets ouvrants

    Quelles sont les stratégies que Géodis a pour la logistique urbaine ?

    « C’est un écosystème qu’on doit structurer pour arriver à améliorer notre logistique et réduire notre impact ensemble. » Gaëlle Quéré

  • Guillemets ouvrants

    Qu’est-ce que ces cartographies apportent à DB Schenker ?

    « ce projet il accompagne finalement la vision de la transformation de la chaîne de distribution des marchandises que nous gérons en donnant un éclairage certes fait par une équipe on va dire de droits privés mais qui quand même éclaire quand même le l’ensemble du paysage et qui pourra j’espère apporter une contribution aussi plus largement et éclaire finalement les pouvoirs locaux » Tariel Chamerois


Je dis qu’il n’y a pas de hub urbain mutualisé est-ce que c’est vrai ou est-ce que c’est faux ? Quelles sont les initiatives que vous portez ?

Quels enseignements pour le territoire ?

C. Seiller : Alors dans les enseignements très clairement nous ça nous a permis d’objectiver en fait un ressenti et de le quantifier. Pour bien faire il faudrait qu’on fasse quatre sur les aires de livraison, on s’aperçoit que les points de livraison sont extrêmement diffus. Là au moins j’ai la quantité et je sais que je ne vais pas y arriver c’est à dire que faire fois 4 sur les aires de livraison dans un milieu urbain déjà contraint c’est très compliqué on est confronté tous les jours à la nécessité d’utiliser l’espace de stationnement pour autre chose notamment à l’installation des bornes de recharge pour véhicules électriques, aujourd’hui c’est une pression assez forte qu’on a sur l’espace public et on a la même chose sur le stationnement vélo.

Faire des outils logistiques tactiques temporaires expérimentaux et se dire on fait la démonstration de l’utilité et après on se rend en capacité de pérenniser, de réserver du foncier de manière plus volontariste.

Comment aller plus loin ?

X. Hua : on a deux pistes en fait qui ont été identifiées la première avec le territoire gpso avec les acteurs ici présents sur cette notion de hub urbain mutualisé car on s’est aperçu qu’il n’y avait pas finalement d’initiatives, de réalisation concrète de hub urbain mutualisé entre plusieurs acteurs économiques et opérés par plusieurs prestataires.

L’autre piste et qui était celle en fait poursuivie à l’origine de ce projet : modéliser une approche, une sorte de kit en fait, d’outils pour aller voir les collectivités en disant « si vous voulez gérer de la manière la plus efficace possible la logistique urbaine dans votre territoire, on vous apporte en fait toute une méthodologie ».

On est prêt à tester cette méthodologie-là sur un autre territoire.

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PRESSE

Pour aller plus loin
  • E.VO.L.U.E : LES PREMIERS RÉSULTATS CONCRETS POUR UNE LOGISTIQUE URBAINE PLUS EFFICIENTE

    France Supply Chain, le Club Déméter, et l’Institut du Commerce portent le projet E.VO.L.U.E.

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  • POURQUOI ET COMMENT UTILISER LE GREEN RADAR SUPPLY CHAIN ?
    Cette publication répond aux attentes des entreprises qui ne souhaitent plus choisir entre compétitivité et durabilité.

    En savoir plus

  • FRANCE SUPPLY CHAIN DÉCERNE SON PRIX DU MEILLEUR ARTICLE EN SUPPLY CHAIN DURABLE
    «First and Last Miles by Cargo Bikes: Ecological Commitment or Economically Feasible? The Case of a Parcel Service Company in Paris»

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Comment construire des Supply Chain Circulaires ? Retour sur un atelier de réflexion collaborative

Le 22 novembre dernier, le Lab SupplyChain4Good  et notre partenaire Citwell ont orchestré une journée de travail dynamique, rassemblant plus de 50 personnes issues de divers horizons professionnels. Entreprises, institutions, académies, collectivités et associations se sont réunies pour partager leurs expertises et expériences, affirmant ensemble que la Supply Chain circulaire est incontournable pour une économie circulaire.

Les Objectifs des ateliers pour une Supply Chain Circulaire

L’idée maîtresse qui a guidé cette journée était la conviction que la transformation des modèles Supply Chain est essentielle pour embrasser la circularité. En effet, pour accompagner l’évolution des modèles économiques, la supply chain doit elle aussi adopter une approche circulaire, étant donné sa transversalité.

Les ateliers se sont articulés autour de trois objectifs clés :

Chapitre 1

S’aligner sur la transformation des modèles Supply Chain nécessaires au circulaire

Chapitre 2

Lister les freins et les leviers vers le circulaire que VOUS avez rencontrés

Chapitre 3

Mobiliser les énergies pour constituer une coalition de la supply chain circulaire

Explorer la Supply Chain Circulaire

Des conférences passionnantes ont permis d’approfondir la compréhension de la Supply Chain circulaire. Deux témoignages ont mis en lumière des sujets cruciaux : la décarbonisation des transports et la circularité dans le textile. Ces exemples ont dévoilé des processus opérationnels et des stratégies novateurs, allant au-delà des méthodes classiques telles que la logistique inverse et les emballages réutilisables.

Parole d’experte – Anaïs Leblanc – PARTNER ET DIRECTRICE INNOVATION DURABLE chez Citwell

Quatre Boucles, quatre axes de réflexion pour des résultats concrets et opérationnels

La journée a été structurée autour de quatre boucles fondamentales :

  1. Intensification de l’Usage : comment maximiser l’utilisation des ressources existantes ?
  2. Réparation et Redistribution : explorer les opportunités de réparation et de redistribution des produits.
  3. Remanufacturing et Production Durable : comment construire des produits robustes et sobres ?
  4. Recyclage : comment récupérer les matières, quelles évolutions réglementaires et techniques mais aussi comment tracer ?

Les ateliers ont abouti à plus de 30 solutions concrètes, rapidement opérationnelles, émanant de l’engagement et de la créativité des participants. Le deuxième atelier, axé sur la résolution des obstacles identifiés le matin, a été particulièrement fructueux.

Catégorisation des solutions apportées à l’issu des ateliers

Aide financière / MO

Grande proposition

Groupe de partage

Groupe de travail

Piste d’expérimentation

Prestation

Sensibilisation

Sujet de recherche

Après les « grandes idées » non tangibles, globalement, une majorité de propositions de partage de la connaissance, puis de groupes de travail plus ou moins précis. Quelques moyens tangibles de mise à disposition de main d’œuvre ou de locaux et savoir faire

Le pragmatisme des actions proposées

Non tangible pour nous

Prérequis nécessaires

Court terme

40% de grands principes non tangibles, 33 actions qui pourraient démarrer si les pilotes et coordinateurs étaient identifiées.

Cette journée a été le théâtre d’une collaboration enrichissante et a généré des solutions pratiques pour orienter la Supply Chain vers la circularité. Ces résultats tangibles témoignent de la volonté des acteurs de transformer leurs pratiques pour un avenir plus durable. Nous vous inviterons bientôt à participer à notre série de témoignages, qui débutera en avril. Partagez vos expériences, vos succès et vos défis dans la mise en place de pratiques circulaires au sein de votre Supply Chain.

Ensemble, construisons un avenir où la circularité devient la norme.

Pourquoi et comment utiliser le Green Radar Supply Chain ?

Cette publication, à la croisée de Labs SupplyChain4Good et Digital&Technologies répond aux attentes des entreprises qui ne souhaitent plus choisir entre compétitivité et durabilité. Pour compléter le scan des 120 solutions de ce radar, nous avons organisé un Webinar. Florian Borgobello, manager de la practice Supply Chain Wavestone et Gilles Verdier, Supply Chain Leader Innovation chez Michelin nous ont alors exposé leurs objectifs, leur démarche et leur utilisation de l’outil.

Un radar de solution : pour quoi faire ?

Les entreprises font face à un réel enjeu, celui de décarboner leur Supply Chain. Pour cela, il existe de nombreuses réponses techniques qui ne se valent pas toutes. Afin d’y voir plus clair, France Supply Chain et Wavestone ont recensé plus de 120 offres ou services sur le marché qui répondent à une intention directe de décarbonation.

Nous avons fait un focus sur ce que nous appelons les solutions de types primaire et engagé. Les premières sont faciles à implémenter et matures, mais elles ne bénéficient pas d’un fort effet levier sur les objectifs de réduction des émissions carbone. Les secondes, engagées et donc plus complexes à déployer, avec des investissements plus importants, mais qui génèrent des résultats beaucoup plus conséquents.

Classification des types de solutions en fonction des critères impact, maturité, facilité d’implantation et Coûts

Les rédacteurs du radar ont insisté sur le fait que l’approche solutionniste de la décarbonation de la Supply Chain que porte en partie cette publication ne saurait se substituer à des réflexions qui sont plus profondes telles que la refonte des modèles d’organisation. Néanmoins, cela reste un passage obligé pour ne serait-ce que concrétiser les plans de décarbonation.

Que trouve-t-on dans cette publication ?

Le radar présente des entreprises (start ups, Grands Groupes, pure players) qui proposent des solutions commercialisables, des services, mais aussi des initiatives inspirantes propres à certaines sociétés. Le périmètre géographique de l’analyse est celui de la France voire de l’Europe.

Vous pouvez venir piocher dans plus de 120 idées classées en 8 champs d’applications. Florian Borgobello, leader sur les recherches et la construction du radar recommande de faire un état des lieux via les outils répertoriés dans la section « Mesure des émissions CO2 », puis de mettre en place votre plan de décarbonation en fonction des résultats récoltés et enfin, de sélectionner des solutions pour répondre à ce plan d’actions priorisées, parmi les catégories suivantes :

Mesure des émissions CO2

Outils d’analyse et de suivi des émissions de gaz à effet de serre (et autres émissions) sur l’ensemble de la Supply Chain.

Équipements verts pour la logistique

Solutions techniques permettant de diminuer l’impact de l’intralogistique sur l’environnement.

Véhicules verts

Véhicule ou moyen de transport (utilitaires et poids lourds) disposant d’une technologie permettant de réduire l’empreinte carbone d’un trajet.

Plate-forme de mutualisation

Technologie ou service proposant plus de mutualisation sur la Supply Chain (livraison dernier kilomètre, réduction du transport à vide…).

Emballage

Solutions techniques permettant de réduire l’impact de l’emballage (hors emballages primaires) sur l’environnement.

Logistique inversée

Services ou systèmes permettant de mettre en place et d’exploiter une logique de flux circulaire (pilotage des flux retours…)

Efficacité énergétique des bâtiments

Outils permettant de faire le suivi et l’optimisation énergétique des bâtiments logistiques afin d’en diminuer l’impact environnemental.

Autre

Solutions qui ne sont pas incluses dans les catégories précédentes, mais qui offrent des avantages notoires dans une perspective de Green Supply Chain.

L’intérêt d’un tel outil pour une entreprise : le témoignage de Michelin

Nous cherchons tous à faire coïncider la performance durable, l’innovation et la résilience et justement, ce radar vient nous aider dans ces sujets-là, rappelle Gilles Verdier. « Cela m’a permis d’identifier des partenaires potentiels dans la jungle de l’offre. Je suis sollicité en permanence pour me présenter des solutions. Ce travail me permet d’y voir un peu plus clair sur ce qui se passe. Cela a créé de la confiance avec des acteurs que je ne connaissais pas ou certains que je connaissais un tout petit peu en regardant un petit peu leur pédigrée. »

Il explique également que chez Michelin, le travail en écosystème est vu comme une force. Que ce soit avec des experts ou des entreprises de toute taille, savoir travailler avec différents partenaires sur différents thèmes est très important. « Tout le bénéfice de l’association et de ce type de partage, c’est que c’est accessible, c’est clair et ça permet rapidement de se mettre en relation. »

L’utilisation du Green Radar Supply Chain se présente comme une réponse essentielle aux impératifs contemporains des entreprises, les poussant à concilier compétitivité et durabilité. Face au défi de décarbonation de la Supply Chain, caractérisé par une myriade de solutions techniques, ce radar offre une cartographie précieuse, répertoriant plus de 120 options. Les témoignages, notamment celui de Michelin, soulignent l’utilité de cet outil qui se présente comme un catalyseur facilitant la transition vers une Green Supply Chain, favorisant les collaborations fructueuses et contribuant ainsi à façonner un avenir plus durable pour les entreprises et la planète.

Vous avez travaillé avec une entreprise qui n’apparait pas dans ce radar ? Vous voulez nous partager votre expérience récente ? N’hésitez pas à nous contacter

 

Mesure CO2 dans le transport de fret : pourquoi et comment mesurer ?

Lab Supplychain4Good

Ce webinar est le fruit d’échanges conduits sur les 12 derniers mois au sein du Lab SupplyChain4Good entre des chargeurs et des commissionnaires de transport. Le dernier rapport du GIEC nous pousse à agir encore plus vite, à déployer des solutions de mesure et de réduction des émissions de CO2.

Le transport de fret est un levier pour la transition bas-carbone et le train se présente comme une solution efficace et rapide mais ce n’est pas la seule. Dans ce replay, vous découvrirez d’autres facteurs sur lesquels agir et comment les piloter. En effet, les actions de réduction carbone présentent un enjeu majeur de gestion des données.

  • Comprendre

    LES ENJEUX ET LA TENDANCE RÈGLEMENTAIRE EN LIEN AVEC LA MESURE CO2

    (FIT FOR 55, CSRD, ISO 14083)

  • Découvrir

    LES BONNES PRATIQUES ET DES RÉFÉRENCES

    (leviers de réduction, facteurs d’influence, gestion des données, jumeau numérique, recommandations de declarations)

Tout ceci grâce aux observations et aux partages d’expérience d’une dizaine d’acteurs dont font partie les intervenants de ce webinar :

  • MARC ORTLIEB

    HEAD OF GLOBAL TRANSPORTATION & CUSTOMS

  • FLORENCE UGHETTO

    EXPERT LOGISTIQUE DURABLE

  • ODILE MAAREK

    DIRECTEUR RSE ET DÉVELOPPEMENT DURABLE

  • PAUL PELISSIER

    SUSTAINABILITY ARCHITECT

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QUESTIONS / RÉPONSES des participants :
  • Pourquoi Renault n’inclut-il pas le mode fluvial dans l’objectif de report modal ? Le fluvial a pourtant une longue expérience de transport de véhicules ou de CKD, et offre de grandes capacités de transport sur les axes à grand gabarit (Seine, Rhône, réseau du nord et de l’est).

    Pour la distribution de véhicules cela a été étudié, mais nous avons été confrontés à plusieurs difficultés : La première, les péniches de transport de véhicules sont spécifiques et il n’y a pas, actuellement en France, de péniches disponibles et en état . La deuxième difficulté concerne l’équation économique vs gain de CO2 qui n’était pas satisfaisante car nous n’avons pas de flux équilibrés. Pour les pièces, la logistique après-vente commence à étudier le fluvial pour livrer dans les villes, mais pour le moment c’est une phase d’étude.
  • Qui sont les organismes agréés qui peuvent certifier une “comptabilité CO2” ?

    Les commissaires aux comptes ont aujourd’hui la charge de certifier les déclarations de performances extra-financières (DPEF) et à l’avenir seront en charge de certifier les reporting CSRD – ces déclarations incluent les indicateurs d’émissions de gaz à effet de serre. En dehors du rapport annuel, il existe également des listes des vérificateurs agréés pour des publications plus précises sur des produits ou des services ; par exemple, pour des évaluations d’émissions liées au cycle de vie des produits, le programme EPD qualifie une liste de vérificateurs indépendants accessible à ce lien : LIST: Independent Verifiers | EPD International (environdec.com). 

  • Pour le fret ferroviaire, les émissions en France sont bien inférieures à celles présentées, en WTW : moins de 2 g CO2 / tonne.km pour Fret SNCF. Pouvez-vous le préciser SVP ? Les chargeurs, transporteurs ou commissionnaires peuvent interroger les opérateurs ferroviaires.

    Pour le fret ferroviaire, le mix énergétique a un impact sur le niveau des émissions : traction diesel ou électrique, ainsi que source de production de l’électricité (centrale à charbon, nucléaire, verte…) – d’où la valeur ajoutée d’utiliser des facteurs d’émissions nationaux. Par exemple, le facteur d’émission pour un train à traction électrique de 1,000 tonnes (taux d’utilisation de 40%) sera 2,5gCO2/t.km en France, mais atteindra 16,5gCO2/t.km en Allemagne, ou encore 33,9gCO2/t.km en Afrique du Sud . (page 11) 

  • Avez-vous fait une modélisation sur les livraisons BtoC qui sont moins lourdes mais plus fréquentes ?

    L’étude conduite s’est centrée sur les livraisons BtoB. Nous avons ici raisonné sur un scénario de déplacement de 100t de marchandises. (page 13) 

  • Si individuellement ces mesures réduisent les émissions, l’ensemble des acteurs, ne risquent-elles pas de les augmenter par effet rebond ? La baisse de la consommation entraine une énergie moins chère et encourage une utilisation accrue, voire libère de nouveaux cas d’usage

    Oui c’est possible toutefois nous pouvons espérer que les démarches règlementaires incitatives, combiné à la pression du client final pour la décarbonation puissent limiter cet effet rebond. 

  • Dans le tonnage est-ce que vous prenez en compte poids de la remorque (pour routier) ou poids du conteneur (en maritime) ?

    Le poids du véhicule est pris en compte dans les émissions, mais n’est ici pas assimilé au tonnage des marchandises. (page 13) 

  • 87% réduction by train, est ce qu’on prend en compte le pre et post acheminement en camion ?

    Pour ce scénario (page 13) nous avons pris un trajet de gare à gare (Paris à Hambourg), n’incluant pas le pré et post mais qui ramené à la distance totale reste négligeables (dans le scénario retenu de Paris à Hambourg). 

  • Est-ce que le taux de remplissage du camion est vraiment pris en compte dans le calcul du coefficient d’émission ?

    Ici oui dans la mesure où il s’agit dans cet exercice d’allouer 100t de marchandises à un nombre de véhicules qui variera suivant le taux de remplissage. Vous pouvez vous référer au scénario présenté page 13. 

  • Le ferroviaire est-il le plus efficace ? Dans quelle mesure ? Quelles sont les émissions de CO2 par tonne transportée ?

    Oui on parle ici en CO2/t.km. Pour l’ordre de grandeur vous pouvez vous référer à la page 11 qui présente les estimations de GLEC Framework. 

  • Existe-t-il des leviers prioritaires ?

    Tous les leviers sont importants et cumulables. Le report modal demeure lorsqu’il est possible le levier prioritaire. Vous pouvez vous référer à la page 12 pour une liste exhaustive des leviers de réduction (suivi de l’optimisation des chargements, mix carburant…). 

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Go to Africa

Alors que France Supply Chain accélère son développement à l’international à travers ses Chapters, le 22 septembre 2022 un focus sur l’Afrique était présenté par Xavier Personnic, Expert GO to Africa.

Cette conférence était scindée en plusieurs temps :

  • Présentation d’une image réaliste du continent entre «afro-optimistes» et «afro-pessimistes»

    avec Momar Nguer, Président du Comité Afrique du MEDEF INTERNATIONAL

  • Modèles de développement en Afrique et impact des ressources humaines

    avec Youssouf Camara, Directeur Général de la Maison de l’Afrique

  • Les Chapters internationaux de France Supply Chain

    avec Ali Berrada, Président du Salon Logismed et Jean-Michel Guarneri, Président de France Supply Chain International

  • Cas concrets de feuilles de route Afrique avec leur impact Supply Chain

    avec Xavier Ameil, Directeur Supply Chain Decathlon Kenya 2018-2021, Jérôme Grimprel Directeur des Opérations zone Afrique, Moyen Orient, Turquie 2015-2021 Essilor, Jean-Claude Lasserre CEO Sub-Saharan Africa Saint-Gobain et Driss Merbouh Membre du Directoire chez L’Oréal Maroc

Vous pouvez retrouver tous les résumés et replays de cette conférence sur notre chaine Youtube.

  • Présentation d’une image réaliste du continent entre « afro-optimistes » et « afro-pessimistes » avec Momar Nguer

  • Rationnel du footprint global Afrique et zoom Supply Chain sur opérations transport aérien vers et en Afrique avec Jerome Grimprel

  • Rationnel du footprint global Afrique et focus opérations industrielles régionale en Afrique australe avec Jean Claude Lasserre

  • Rationnel du footprint global Afrique et zoom maturité Supply Chain Maroc avec Driss Merbouh

  • Rationnel du footprint global Afrique et zoom Supply Chain sur Hub régionaux Afrique Tanger Med et Maurice et contexte Afrique de l’Est avec Xavier Ameil

  • Modèles de développement en Afrique et impact des ressources humaines avec Youssouf Camara

  • Les Chapters internationaux de France Supply Chain avec Ali Berrada et Jean Michel Guarneri

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Roi de la Supply Chain : les 8 finalistes de l’opus 2021 ont été sélectionnés

Sur 19 dossiers, le Jury composé de Directrices et Directeurs Supply Chain a désigné les 8 finalistes pour 2021.
En 2020, MG2+ gagnant des Rois de la Supply Chain a été accompagné et soutenu par France Supply Chain, pour défendre ses couleurs aux ELA Awards. Le projet y a remporté le prix de « La meilleure présentation ».

Cette année encore, France Supply Chain, partenaire de Supply Chain Magazine et membre fondateur de l’ ELA soutiendra le gagnant des Rois de la Supply Chain au niveau européen.

Tous ces projets sont résolument tournés vers l’innovation, l’optimisation et le développement durable. De beaux projets à suivre et à promouvoir avec fierté.

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