Dans le cadre de la transition vers une économie circulaire, les entreprises cherchent à transformer leurs modèles pour répondre aux enjeux environnementaux et sociétaux. Cependant, cette transition reste complexe, en particulier pour les Supply Chains, où la gestion des flux, la traçabilité et l’interopérabilité sont essentiels. En collaboration avecCitwell, nous avons mené une série d’ateliers sur toute l’année 2024 dédiés à la construction de Supply Chains circulaires.
Une Supply Chain Circulaire : oui mais comment ?
Le passage à une Supply Chain circulaire répond à une nécessité pressante pour de nombreuses entreprises cherchant à adopter des modèles plus durables. Cependant, la complexité ne réside pas seulement dans la gestion des flux.
De nombreux industriels et acteurs économiques voudraient basculer vers l’économie circulaire, mais n’ont pas toutes les informations et compétences nécessaires pour effectuer ce pivot.
Camille Demarquilly, Vice-président Global Supply Chain Engineering de Michelin
C’est pourquoi nos ateliers visent à fournir des outils concrets et des retours d’expérience, pour aider à franchir cette étape. La Supply Chain est un levier crucial pour réussir la transition vers l’économie circulaire. Une collaboration poussée, la planification des stocks et de la demande ou encore l’optimisation des flux deviennent des priorités pour garantir une circularité efficace.
Thématiques Clés pour une Supply Chain Circulaire Réussie
Nos ateliers couvrent plusieurs domaines critiques pour la réussite d’une Supply Chain circulaire, notamment :
Planification circulaire
Adapter les outils de planification traditionnels pour répondre aux besoins spécifiques de l’économie circulaire.
Allongement de la durée de vie des produits
Grâce à l’éco-design, au remanufacturing, à la réparation et au retrofit, les produits sont utilisés plus longtemps, réduisant la demande de nouvelles ressources.
Logistique circulaire
L’optimisation des flux de retours et la gestion des boucles logistiques rendent ces nouveaux modèles compétitifs.
Traçabilité
La transparence sur les flux et les acteurs impliqués est essentielle pour une Supply Chain circulaire efficace.
Ces sujets ont été abordés à travers les témoignages concrets d’entreprises diverses et ont été complétés par des sessions de travail en sous-groupes sur les notions de dimensionnement et multi localité, pilotage de la circularité ou encore de la Data et de la gestion opérationnelle.
Atelier d’ouverture croisant institutionnels, chercheurs et acteurs de la Supply Chain.
L’Exemple Orange : Traçabilité et Partage de la Valeur
L’exemple d’Orange illustre bien la manière dont une Supply Chain circulaire peut être à la fois performante et inclusive. Le modèle de leurs box, conçu pour être circulaire dès sa création, repose sur une maîtrise totale de la boucle, assurant ainsi une traçabilité exemplaire. Orange limite la diversité des modèles (une dizaine seulement), ce qui facilite les processus de réparation, de rénovation et d’amélioration continue. Leur modèle inclut également un fort partenariat avec les ESAT, renforçant la valeur sociale du dispositif.
Quelques points clés de leur approche :
Propriété d’Orange
La maîtrise de la chaîne logistique est facilitée par le fait que les box restent la propriété de l’entreprise, ce qui simplifie le suivi et la rénovation des équipements.
Partenariat avec les fabricants
L’éco-conception devient une nécessité pour harmoniser les deux modèles, circulaire et linéaire.
Amélioration continue
Orange demande régulièrement des innovations et des améliorations de ses prestataires, intégrant des critères de performance environnementale et financière à chaque étape du cycle de vie des produits.
Cette coopération entre les différents acteurs permet de créer une valeur partagée, tout en intégrant la dimension sociale et environnementale dans chaque décision.
Les ateliers menés avec Citwell sur la construction de Supply Chains circulaires montrent clairement que la transition vers l’économie circulaire est non seulement possible, mais aussi bénéfique pour les entreprises, l’environnement et la société. Les exemples concrets de nos adhérents démontrent que cette transformation, bien que complexe, peut apporter une résilience accrue à la Supply Chain, tout en générant des opportunités d’innovation et de collaboration.
La publication d’un guide méthodologique à l’issue de ces ateliers fournira à la communauté des professionnels de la Supply Chain les outils nécessaires pour réussir cette transformation, en conciliant performance économique et impact environnemental.
Mutualisation entre chargeurs : la clé pour accélérer le report modal ?
Vous travaillez à bâtir des offres de transport bas-carbone ? Vous aimeriez créer de nouveaux axes ferroviaires et fluviaux ?
pour visionner le replay et les réponses détaillées des intervenants
Depuis 2022, un groupe du LAB SC4Good est dédié au transport multimodal. Son objectif est d’identifier des opportunités de mutualisation pour recourir au transport ferroviaire. Le groupe initial, composé de neuf chargeurs, a partagé et cartographié ses flux logistiques, identifiant des corridors communs entre la France et l’Espagne, ainsi que des flux Est-Ouest.
Cependant, l’analyse a montré que nous n’étions pas assez nombreux pour créer un effet de masse significatif. Pour approfondir le sujet de la mutualisation, la leader du groupe, Florence Ughetto Experte Développement durable & Logistique pour la Supply Chain Renault a organisé ce webinar.
Point de vue académique sur la mutualisation : quelles solutions pour le report modal ?
Hannah Yee, chercheuse post-doc à l’École des Ponts ParisTech a présenté des stratégies pour décarboner le transport de fret via un changement modal, passant de la route au rail intermodal. Elle a expliqué que le rail est utilisé pour les longues distances tandis que la route est utilisée pour les premiers et derniers kilomètres, en utilisant la même unité de chargement tout au long du trajet. Cela permet de réduire les émissions de carbone, car le transport ferroviaire est moins intensif en carbone que le transport routier.
La chercheuse a ensuite abordé le concept de mutualisation, où plusieurs expéditeurs se regroupent pour partager les volumes de transport, ce qui permet de réduire les coûts fixes et d’obtenir des réductions basées sur le volume. Elle a souligné que le rail intermodal est souvent plus coûteux que le transport routier en raison des coûts de manutention aux terminaux et des premiers et derniers kilomètres.
Quatre étapes ont été identifiées pour mettre en place une solution de mutualisation :
Identifier
les flux éligibles pour le rail intermodal
Trouver
des expéditeurs partenaires avec des origines et destinations similaires
Établir
un accord de collaboration entre les expéditeurs
Définir
une stratégie de mutualisation pour organiser le transport collaboratif en pratique
Elle a insisté sur l’importance d’une approche holistique et de la perspective de la chaîne d’approvisionnement pour synchroniser les expéditeurs et optimiser les coûts de transport et de gestion des stocks simultanément.
La plateforme gratuite Appel d’air : trouver ou créer des solutions de transport intermodales
Bernard Guilbot a présenté l’outil Appel d’Air, développé par l’association AI-Cargo Fondation dont il est le président d’honneur, pour aider à la décarbonation du transport de fret en facilitant le report modal. Financée par les certificats d’économie d’énergie, cette application est gratuite pour les chargeurs.
Appel d’Air utilise la plateforme numérique Cumulus pour aider les chargeurs à trouver des solutions de transport intermodal existantes ou à mutualiser leurs flux pour créer de nouveaux services. La plateforme propose des cartes détaillant les réseaux ferroviaires et fluviaux en Europe, avec la possibilité de zoomer sur les gares et ports.
Les utilisateurs peuvent effectuer des recherches simples en entrant des détails tels que le code postal, la ville, la date de livraison, et en définissant des critères de distance ou de durée pour le pré- et post-acheminement. L’outil fournit alors des services pertinents, classés par économie de CO2.
Pour des analyses plus complexes, les utilisateurs peuvent importer des fichiers CSV contenant leurs données de flux de transport. La plateforme évalue ensuite l’éligibilité de ces flux pour le report modal en fonction des services existants et propose des options de mutualisation pour maximiser l’efficacité et les économies de CO2. Toutes les données sont anonymisées pour préserver la confidentialité des chargeurs.
Exemple de cartographie analytique sur la plateforme
Retour d’expérience de Michelin sur l’utilisation de la plateforme pour optimiser les flux de transport
Depuis cinq ans, Michelin a une feuille de route ambitieuse pour réduire ses émissions de carbone. L’entreprise travaille sur des solutions multimodales, en commençant par le transport ferroviaire en Europe, utilisant des trains privés.
Depuis deux ans, Michelin utilise AI Cargo pour optimiser la décarbonation de ses volumes de transport. Une collaboration amorcée avec France Supply Chain.
L’intérêt de l’application selon Denis Brangeon, Network Capacity Analyst :
Décarboner le reste de nos volumes, plus faibles grâce à ai cargo et à la mutualisation
Donner de la visibilité pour ouvrir le train à d’autres acteurs plus petits en fournissant l’ensemble de leur plan de transport
Mâche une partie du travail réalisé auparavant manuellement
Utilisation simple et un accompagnement possible par un cabinet
C’est gratuit !
Si vous êtes convaincu comme nous que la mutualisation, la massification nous permettra d’accélérer ce report modal,
contactez-nous et nous relancerons notre groupe en nous appuyant sur ce projet prometteur d’Appel d’air
pour découvrir le replay et l’ensemble des questions/réponses
Appel d’air fait-il une distinction entre les produits dangereux et les produits non dangereux ?
Oui, il y a dans les templates, on signale si les produits sont dangereux ou sous température dirigée. Et en plus, on a lancé un algorithme d’identification de la nature des flux pour voir la compatibilité ou l’incompatibilité de chargement.
Comment rentrer en contact avec les autres chargeurs ?
En fait, l’initiative vient d’Appel d’air, c’est à partir du moment où il y a des flux qui massifient, permettent la création d’un service potentiel, c’est Appel d’air qui va rentrer en contact avec les chargeurs pour voir s’ils sont d’accord de créer un groupe de travail avec des opérateurs pour lancer un projet.
Quid du périmètre de la plateforme ?
Le périmètre de la plateforme n’est pas européen.
Aujourd’hui, il est chargé avec pratiquement l’ensemble des services existants en France. Une partie des services européens sont dedans, et je pense qu’avant la fin de l’année, on aura l’ensemble des services existants sur l’Europe. Par contre, sur les services prospectifs, il est valable sur les 27 pays de l’Europe.
Quelles sont les fréquences ?
Sur les fréquences, on voit les fréquences telles que je les ai montrées tout à l’heure dans le moteur de recherche. Quand j’affiche le résultat d’un moteur de recherche, j’ai l’affichage des résultats qui se fait sur 7 jours.
Pour le reste, ce que j’ai oublié de dire, c’est que quand on fait des tests d’éligibilité des flux, le chargeur qui fait ce test peut faire un download sur un fichier CSV, récupérer l’ensemble de son fichier avec les résultats d’éligibilité, et là, il voit bien qu’il y a conformité entre les dates réelles de départ et les services qui sont opérés qui correspondent.
Est-ce qu’Appel d’air travaille avec les chambres consulaires, etc. ?
Oui, on travaille avec les chambres consulaires, on travaille avec l’ensemble des groupes de travail, des associations, et notamment sur l’aspect ferroviaire et l’aspect fluvial. De plus en plus, aujourd’hui, on s’implique sur les territoires.
Je voulais aussi dire que pour les chargeurs, quand il y a un peu de difficulté, etc., le programme Appel d’air prévoit aussi une forme d’accompagnement, c’est-à-dire la prestation d’un cabinet, bureau d’études, pour une durée limitée, bien sûr, mais complètement financée par le programme Appel d’air, c’est-à-dire que ça reste gratuit pour le chargeur, pour lui permettre de formaliser ses flux et utiliser la plateforme. Cet accompagnement aussi s’opère sur la durée du programme pour aussi mesurer les résultats, notamment les tonnes-km portables et les tonnes-km reportées.
Concernant les gains de CO2 donnés par Appel d’Air, quelles plateformes y sont calculées ?
Alors, ils sont calculés avec les normes édictées par l’ADEME. On est complètement en phase avec les calculs de l’ADEME. Et le calcul se fait en comparant le flux routier avec le flux reporté pré-acheminement, transport principal et post-achemement.
Quel a été l’impact du report modal sur les délais, taux de service, autres ?
Comme l’avait expliqué Anna, généralement, ce sont des solutions qui sont plus longues parce qu’il y a des ruptures de charges des deux côtés. Et puis, c’est un mode de transport qui est différent. On ne peut pas comparer la route au multimodal.
C’est vraiment un report, un switch vers un autre mode de transport qui nécessite du coup d’avoir des buffers parce que quand un train est en retard, ce n’est pas un quart d’heure ou une demi-heure. C’est généralement une demi-journée, voire plus. Et puis derrière, il faut qu’il récupère ses créneaux pour être déchargé dans les terminaux. Ça peut être problématique quand les terminaux utilisés sont congestionnés. Donc, il y a des impacts qu’il faut déconstruire potentiellement en amont avec des buffers, déjà pour s’assurer d’avoir un taux de service qui soit presque équivalent à la route. C’est aussi la difficulté d’avoir dans le report modal un taux de service qui soit suffisamment bon pour ne pas impacter les supply chains, notamment quand on est industriel et qu’on est en production.
Il faut vraiment qu’il y ait aussi une envie, un engagement de faire ce report-là. Parce qu’aujourd’hui, malheureusement, la tonne de CO2, elle n’est pas suffisamment valorisée et il n’y a pas de gains réels financiers à faire un report modal parce qu’on n’est pas payé, parce qu’on fait des émissions de CO2. La logique, c’est aussi vraiment dans nos entreprises.
Les impacts, il y en a, mais après, c’est surmontable. Nous, en tant que chargeurs, on n’est pas encore aux objectifs qu’on voudrait. On doit faire aujourd’hui aux alentours de 5 à 6 % de report modal versus 1 % il y a cinq ans sur 300 000 voyages FTL en Europe. On continue d’essayer de créer des nouveaux projets, des nouveaux corridors sur différents axes. On espère que ça va s’accélérer avec les outils comme l’IA. On espère atteindre 15 % d’ici à 2030.
Votre plateforme est-elle connectable avec un TMS ?
Alors elle est connectable avec un TMS, oui, il faut créer les API qui vont bien et selon le type de TMS, on peut même financer la création de ces API.
si je travaille avec un commissionnaire 3PL qui a la gestion de mes flux, quelle synergie sur la plateforme ?
Les commissionnaires ne sont pas forcément les entreprises qui sont le plus facteur de changement, donc c’est la raison pour laquelle au niveau du programme Appel d’Air, on vient titiller les chargeurs pour que les chargeurs voient l’intérêt de ce report modal et qu’ils puissent ensuite faire une pression sur leur commissionnaire pour que le commissionnaire passe à ces phases de report modal.
Donc le commissionnaire peut être complètement partie prenante du programme Appel d’Air, il n’y a pas de difficulté, il faut juste faire attention qu’il n’y ait pas redondance des flux, c’est-à-dire qu’on n’ait pas les flux à la fois par le chargeur et par le commissionnaire, il suffit de les identifier pour éviter cette redondance du flux, mais le commissionnaire est bienvenu, au contraire, à participer puisque dans le report modal.
L’Anap souhaite accompagner le passage de la logistique hospitalière et médico-sociale en Supply Chain et promouvoir l’usage de solutions technologiques pour la rendre plus efficiente. L’objectif de ce partenariat avec l’association France Supply Chain est de partager les expertises et de mener des actions communes pour faire de la Supply Chain un levier de performance au service du temps soignant, de la qualité et de la sécurité des soins prodigués aux patients.
Un partenariat avec une vision commune et stratégique de la Supply Chain
L’Anap, agence de conseil et d’expertise publique, a pour mission d’accompagner les établissements de santé et médico-sociaux dans l’amélioration de leur performance. Elle propose aux professionnels de nombreuses publications, outils et appuis terrain sur la logistique.
France Supply Chain by Aslog soutient, depuis de nombreuses années, le secteur hospitalier par ses travaux et ses actions, notamment dans le cadre de sa Commission Logistique Hospitalière (COLOGH).
La Supply Chain désigne en effet l’ensemble des activités d’achat, de gestion des stocks et de réapprovisionnement nécessaire aux prestations de services des établissements. Elle permet de garantir la qualité, la sécurité et l’efficience du processus logistique, depuis le fournisseur jusqu’au patient.
Développer la collaboration entre les acteurs de la Supply Chain et le secteur hospitalier et médico-social
Ce partenariat est né de la forte volonté des deux entités qui fédèrent des compétences et expertises complémentaires. France Supply Chain by Aslog rassemble 450 entreprises de toutes tailles (Grands Groupes, ETI, PME) et de tous secteurs d’activité et des écoles en Supply Chain (France Supply Chain). L’Anap anime un réseau d’experts logistique et achats d’établissements de santé, médico-sociaux, publics et privés.
Mercredi 22 mai 2024, le partenariat a été officiellement signé sur le stand de l’Anap lors du Salon SANTEXPO. Les experts logistique-achats et membres du réseau de l’Anap deviennent ainsi des membres de France Supply Chain et peuvent bénéficier des ressources, des expertises et des productions de ses groupes de travail.
Une mise en commun des compétences pour des actions concrètes
Pour accompagner la montée en compétences des professionnels de la logistique et des achats en établissements sanitaires et médico-sociaux, France Supply Chain s’appuie sur son Référentiel d’excellence Supply Chain adapté au secteur de la santé et sur le partage de connaissances au sein de groupes de travail.
Les experts de l’Anap vont s’appuyer sur ces groupes de travail pour développer de nouvelles productions sur les thématiques d’automatisation / robotisation, digitalisation, Supply Chain durable, réduction de la pénibilité en logistique, décarbonation des transports, etc.
L’Anap souhaite également renforcer ses capacités d’intervention et d’appuis terrain sur la logistique en intégrant des audits France Supply Chain. Ces audits seront menés conjointement par des experts du réseau de l’Anap et des experts de la Supply Chain membres de France Supply Chain.
De gauche à droite : Yann de Feraudy, Président de France Supply Chain et Stéphane Pardoux directeur général de l’Anap lors de la signature du partenariat à Santexpo.
À propos de France Supply Chain
La communauté FRANCE SUPPLY CHAIN BY Aslog agit pour renforcer l’impact de la Supply Chain dans la compétitivité des entreprises et en faire un levier pour un monde plus durable. L’association fédère en France et à l’International, 450 entreprises de toutes tailles et de tous secteurs d’activité, des Grandes Écoles et des organismes de formation. Ce réseau de 5000 membres, professionnels, enseignants-chercheurs et étudiants met en commun idées et expériences afin d’apporter des solutions concrètes aux acteurs de la Supply Chain.
L’Agence nationale de la performance sanitaire et médico-sociale (Anap) est une agence publique de conseil et d’expertise qui agit avec et pour les professionnels des établissements sanitaires et médico-sociaux. Depuis 2009, elle a pour mission de soutenir, d’outiller et d’accompagner les établissements dans l’amélioration de leur performance sous toutes ses dimensions. Pour la mener à bien, l’Anap propose une offre d’accompagnement globale : diffusion de contenus opérationnels, organisation et animation de la mise en réseau et intervention sur le terrain.
Un nouveau partenariat pour de nouvelles solutions : France Qualité et France Supply Chain s’allient pour votre compétitivité
Le partenariat entre France Qualité et France Supply Chain est une opportunité unique pour les entreprises de se préparer aux défis futurs en combinant leurs expertises. La complémentarité entre ces deux associations permettra de développer des solutions innovantes et de renforcer la compétitivité sur le marché global. Dans un environnement de plus en plus complexe et incertain, cette initiative apparaît comme une réponse adaptée aux défis actuels et futurs. Revenons sur les principaux points abordés lors de cette rencontre pour comprendre les tenants et aboutissants de ce partenariat prometteur.
Sécuriser les transformations
La transformation est un enjeu majeur pour les entreprises dans un contexte économique incertain. Pierre GIRAULT, Président de France Qualité a souligné l’importance de tracer des lignes de force pour préparer l’avenir. Les équipes de Supply Chain et de qualité jouent un rôle stratégique, en amont et en aval, pour écouter les parties prenantes et mettre en œuvre des orientations concrètes. En réunissant les forces de nos 2 associations, l’objectif est de conforter les synergies et d’améliorer en continu les processus au service des parties prenantes, en intégrant des dimensions essentielles comme la RSE.
Cette approche collaborative permet de mieux anticiper les évolutions réglementaires, de partager les meilleures pratiques et de développer des solutions innovantes pour sécuriser les opérations. En outre, elle vise à renforcer la résilience des entreprises face aux perturbations du marché, qu’elles soient technologiques, économiques ou environnementales. Cette alliance stratégique s’appuie sur une vision commune de l’avenir et sur la volonté de faire de la transformation un levier de compétitivité durable.
Replay du webinar de présentation du partenariat aux membres des 2 associations
Yann de Feraudy, président de France Supply Chain a insisté sur la nécessité de réévaluer la trilogie coûts, délais, qualité dans une perspective intégrée. La Supply Chain doit garantir le bon produit, au bon endroit et au bon moment, tout en respectant des critères de qualité et de coûts optimaux. L’approche méthodologique, qu’elle soit issue de la qualité totale ou des pratiques spécifiques à la Supply Chain, nécessite une harmonisation pour maximiser l’efficience globale.
Ce partenariat cherche à dépasser les limites traditionnelles et à proposer une combinaison enrichie des deux disciplines. En intégrant des outils de gestion avancés et des technologies innovantes, les deux associations visent à optimiser chaque étape du processus, du sourcing à la distribution. Cette nouvelle approche permet également de mieux répondre aux attentes des clients et de renforcer leur satisfaction. Par ailleurs, elle offre aux entreprises la possibilité de gagner en flexibilité et en agilité, deux qualités essentielles pour s’adapter rapidement aux changements du marché. En fin de compte, cette collaboration vise à créer une chaîne de valeur plus robuste et performante.
Les adhérents sont invités à contribuer activement en proposant des thématiques concrètes à explorer dans le cadre de ce partenariat. Ce webinaire marque le début d’une collaboration prometteuse pour sécuriser et optimiser les transformations nécessaires à la réussite de nos entreprises. En s’appuyant sur des initiatives conjointes, telles que des groupes de travail et des projets pilotes, les membres pourront tirer parti de cette synergie pour dépasser les contraintes actuelles. L’engagement collectif et le partage de connaissances seront les clés du succès de cette alliance, ouvrant la voie à une nouvelle ère de performance nos adhérents.
À propos de France Qualité
L’Association France Qualité Performance (AFQP), dite France Qualité, rassemble près de 2 000 organismes publics et privés en France à travers ses 11 composantes territoriales. Elle promeut une « Nouvelle Qualité » qui intègre notamment le Management, la Stratégie, la QVCT, l’Expérience client, la RSE, l’Excellence Opérationnelle… , pour un pilotage de l’ensemble des composantes de la performance de l’organisation. France Qualité mise pour cela sur le partage des bonnes pratiques, produit des publications de référence telles que Quali’Bord ou des Livres blancs et organise des forums et événements en région et au plan national ainsi que les Prix Nationaux de la Qualité et le Trophée Leader Qualité.
« Le cerveau humain a besoin de savoir de quoi l’avenir sera fait » nous dit Sébastien Bohler, or la conviction du groupe de travail prospective est que le futur se construit ! Ils ont donc œuvré pour sensibiliser et embarquer un maximum d’acteurs de la Supply Chain afin de bâtir des scénarios désirables et des stratégies d’adaptation des Supply Chains aux risques climatiques. Retour sur le premier livrable du chantier après un an de travaux collectifs : l’atelier des périls.
Le chantier prospective :
au-delà du CO2
Les signaux faibles sont déjà présents en 2024, comme le montrent de nombreux articles de presse. En 2040, gérer les impacts du changement climatique sera notre quotidien.
Comment s’adapter aux nouvelles attentes, aux réglementations et au changement climatique ? Quelles stratégies d’adaptation les entreprises doivent-elles construire, dès aujourd’hui ? Les actions amorcées par les entreprises sont-elles suffisantes et réalistes ?
L’essentiel des efforts liés au climat se focalise sur la décarbonation du transport, or d’autres éléments liés au changement climatique impactent déjà les Supply Chains de façon marginale, mais ils deviendront plus prégnants dans le futur, il faut les considérer dès maintenant pour transformer les entreprises.
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Les participants à l’atelier de restitution.
L’atelier de design fiction :
la concrétisation du chantier prospective
Un groupe passionné guidé par Aurélie Delemarle, Principal chez Argon&Co s’est donc lancé dans une année de travail collectif suivant des choix méthodologiques structurants :
Périmètre de l’étude : les 6 périls plutôt que les 9 limites planétaires. En effet, les périls peuvent être expérimentés et font appel aux émotions. De plus, ils permettent de prendre en considération toutes les catégories de la taxonomie européenne, à savoir :
la hausse des températures ;
l’augmentation des tempêtes violentes ;
la perte de biodiversité ;
les inondations ;
la montée des eaux ;
le stress hydrique.
Scénarii d’impacts plutôt que de transition ou de changement climatique : l’étude s’intéresse aux impacts directs ou indirects sur les 4 fonctions essentielles de la Supply Chain (demande, approvisionnements, production et distribution logistique).
Les résultats de ces travaux seront publiés au cours de l’année (Livrable péril, PESTELs, Nouveaux Récits, 1 ou 2 articles scientifiques). Le premier d’entre eux a fait l’objet d’un test grandeur nature avec les membres du Lab SupplyChain4Good.
Le premier livrable du groupe a pris la forme d’un atelier de prospective de 3 h par design fiction. Ce parti pris s’explique par la capacité à embarquer les participants dans l’histoire, à leur faire vivre et donc mieux mesurer les impacts du changement climatique.
Les artefacts du péril sur la biodiversité
Cette approche immersive a séduit, renforçant l’engagement à passer à l’action.
Les participants ont à leur disposition une mallette de jeu regroupant des artefacts (objets tout droits venus de 2040) et une note explicative à destination des animateurs, avec notamment le contexte du scénario synthétisé via un PESTEL.
La biodiversité :
« parent pauvre de l’ensemble des enjeux du changement climatique »
Voici un enjeu qui tenait à cœur à certains des participants, en effet on parle bien plus souvent de la hausse des températures par exemple que de la biodiversité. « On est sur un sujet de footprint de la Supply », nous raconte Tariel Chamerois, CSR & Sustainability Manager France & Morocco pour DB Schenker dans un contexte où les entreprises sont dans l’obligation de réduire des sites de production, en l’occurrence éoliens, parce qu’ils sont sur une zone de migration d’oiseaux.
Cet atelier dit du « péril biodiversité » donne l’enjeu de la limitation des accès aux fonciers, avec des zones sanctuarisées où l’on ne pourra plus s’implanter.
Puis évidemment ce thème ouvre la question de la budgétisation et de l’impact sur les prix. Comment valorise-t-on la biodiversité ? Quel est le prix du poisson ? Quel est le prix des oiseaux ? La biodiversité fournit tout un tas de ressources et/ou de services écosystémiques qui sont aujourd’hui gratuits ou considérés comme tels et donc l’idée première serait de la réintégrer dans les budgets futurs.
Aujourd’hui pas de valeur, le groupe du jour conclut donc que le cadre réglementaire doit et va évoluer.
Si l’on reprend le cas de la pêche, aujourd’hui ce qu’on compte dans le prix de la vente du poisson, c’est uniquement l’énergie et les ressources humaines qu’il a fallu pour aller pêcher le poisson, mais pas du tout la ressource poisson qui elle est gratuite une fois qu’elle est prise. Demain, peut-être qu’il va falloir considérer le fait de la régénérer comme c’est aujourd’hui très bien fait par le modèle FSC par exemple (plantation d’arbres en contrepartie de ceux prélevés).
Pénélope Laigo, Sustainability & QHSE Group Director chez FM Logistic
Enfin, un autre impact pressenti : le devoir de concevoir des Supply Chains biodiversity friendly. C’est-à-dire des business modèles, des bâtiments, des flux et solutions qui tiennent compte dès le départ des potentiels impacts sur la biodiversité et donc comment, les éviter voire avoir des impacts positifs, régénératifs.
Il est impératif pour les entreprises de développer des stratégies proactives et intégratives qui tiennent compte de tous les aspects du changement climatique, incluant les impacts sur la biodiversité. Cela nécessite de repenser les modèles économiques, les infrastructures et les processus de manière à minimiser les impacts négatifs et à promouvoir des pratiques régénératives. L’engagement collectif et l’innovation seront essentiels pour transformer les Supply Chains et assurer leur résilience face aux défis climatiques à venir.
COMMENT CONSTRUIRE DES SUPPLY CHAIN CIRCULAIRES ? RETOUR SUR UN ATELIER DE RÉFLEXION COLLABORATIVE
Entreprises, institutions, académies, collectivités et associations affirment ensemble que la Supply Chain circulaire est incontournable pour une économie circulaire.
« Réduire l’impact de sa logistique sur notre environnement et contribuer à atteindre la neutralité carbone nécessitent d’aller bien au-delà d’une vision encore trop dominante qui consiste à croire qu’une transition énergétique des poids lourds vers les biocarburants, l’électrique ou l’hydrogène seuls sont suffisants et que c’est aux transporteurs de régler tout le problème. » C’est ainsi que Yann Briand, l’un de nos 2 challengeurs résume le besoin de travailler ensemble à l’amélioration des stratégies de décarbonation des entreprises. Comment ? En partageant et en se remettant en question.
Depuis 2023, en petit comité privé, 3 ateliers engageants ont été menés dans le cadre du Lab SuppplyChain4Good de France Supply Chain en collaboration avec 2 think tanks. Apprenez-en plus grâce à l’interview croisée de leurs experts.
Yann BRIAND
Chief Scientific Officer – Deep Decarbonization Pathways (DDP) initiative Climate, Energy and Transport expert
L’Iddri est un think tank qui facilite la transition vers le développement durable
Reuben FISHER
Chef de Projet Fret
The Shift Project est un think tank qui œuvre en faveur d’une économie libérée de la contrainte carbone
Pourquoi l’IDDRI et The Shift Project se sont-ils impliqués dans ces ateliers ?
Yann Briand
L’intérêt de ces échanges, c’est de construire un espace de confiance où les entreprises peuvent humblement présenter où elles en sont de leurs réflexions, expliquer leurs problématiques, et accepter les critiques. Ce qui nous rassemble doit être la volonté de s’améliorer et d’être encore plus performant. L’organisation de ces dialogues doit continuer à permettre cette liberté de ton qui fait sa force et permet d’éviter que cela devienne un exercice de communication entre-soi. Elle doit continuer à rassembler des directeurs Supply Chains, mais aussi des directeurs RSE, achats, commercial, et même CFO, et leurs équipes !
Reuben Fisher
Les challenges de décarbonation sont l’occasion pour les entreprises participantes de partager quelque chose de critique — comment concilier la volonté économique (profits, croissance) avec les impératifs énergétiques et climatiques. En effet, notre point de vue au Shift Project est que les limites physiques telles que la quantité d’énergie disponible à un moment donné, ou la quantité totale de gaz à effet de serre dans l’atmosphère sont encore plus contraignantes que des concepts économiques.
Atelier dans les locaux du Groupe Avril
Que signifie « partager son plan de décarbonation » pour les entreprises que vous challengez ?
Reuben Fisher
Les entreprises expliquent comment elles se transforment pour rendre leurs activités et services pérennes dans les décennies qui viennent, et à court terme nous utilisons différentes grilles de lecture pour cela. D’entrée, si les chiffres clefs de l’entreprise ne font pas mention de l’énergie ou des émissions, cela donne l’impression que l’entreprise pense pouvoir fonctionner « hors sol », sans besoin d’énergie, sans émettre de gaz à effet de serre. Quand les « one pager » des entreprises comporteront ces informations, au même niveau & au même titre que le CA, l’EBITDA, le nombre de collaborateurs-rices ou les sites à travers le monde, nous aurons franchi un pas intéressant !
Pour entrer plus dans le détail, ensuite on s’intéresse à la valorisation du CO2 par l’entreprise — applique-t-elle un prix interne à la tonne de CO2, & si oui dans quels contextes — que les investissements ou aussi pour les achats courants ? Est-ce que le prix est le même que pour les émissions évitées ? Sinon quelle est la logique derrière la différence ? En allant plus loin, nous avons vu des résultats financiers d’entreprises qui étaient présentés déduction faite de l’impact financier du CO2.
Yann Briand
Cela signifie que les entreprises doivent partager les principales transformations qu’elles souhaitent mettre en œuvre et surtout les conditions qu’elles mettent en place pour y arriver ! Par exemple, cela peut nécessiter de requestionner avec ses fournisseurs et ses clients, les organisations logistiques propres à chaque chaîne de valeur et à chacun, qui limitent les possibles choix logistiques pour sortir du tout camion entre autres. Il faut changer les contraintes des services logistiques de coût et de délai entre autres. Cela peut nécessiter aussi de revoir ses stratégies d’achat et commerciale pour repenser les produits et la localisation de ces fournisseurs et clients afin de réduire les quantités, le poids ou les volumes utilisés et également les distances à parcourir entre la matière première et le client final. En bref, réduire les émissions du transport de marchandises nécessite des actions fortes des chargeurs en partenariat avec leurs logisticiens et transporteurs, jusqu’à l’implication des fournisseurs et clients finaux !
La bonne prise en considération et la mise en œuvre de ces transformations nécessite d’adopter une perspective de long terme allant bien au-delà de 5 à 10 ans pour comprendre nos limites et être à même de considérer ces changements plus structurels, mais nécessaires à l’atteinte de la neutralité carbone. Qui plus est, la problématique complexe que les entreprises et tout décideur doit affronter aujourd’hui, c’est que ces changements organisationnels, complémentaires aux changements technologiques, doivent être amorcés dès aujourd’hui, mais porteront leur fruit parfois seulement plusieurs années après, et qu’ils auront un impact sur la distribution de la valeur au sein de l’entreprise et parfois au sein de la chaine de valeur.
Les experts des 2 think tanks et 2 challengeuses : Pénélope Laigo, Sustainability & QHSE Group Director FM Logistic Corporate et Lucie Aitsahalia, Responsable Énergie et Environnement Groupe FM Logistic
Quels sont les éléments critiques à aborder en dehors du calcul CO2 ?
Yann Briand
Pour mieux comprendre comment les décisions peuvent changer, nous discutons et continuerons à discuter avec la diversité d’entreprises de France Supply Chain (chargeurs, logisticiens et transporteurs) sur le fait de :
adopter une stratégie systémique alliant transformations technologiques et organisationnelles ;
penser à 2050 pour revisiter la cohérence des choix pour les 5 prochaines années.
Reuben Fisher
Globalement, en dehors de la consommation des bâtiments, la consommation énergétique est assez peu suivie, à la fois en termes de quantité totale, ainsi que les types d’énergies utilisées. C’est assez surprenant pour un secteur dont la dépendance aux énergies fossiles liquides est flagrante, car un récent rapport du Shift (pour le ministère des armées) indique une baisse de plusieurs dizaines de % de la quantité de pétrole disponible d’ici 2050. C’est dire s’il est critique d’anticiper & d’entamer la transformation énergétique dès aujourd’hui, faute de quoi des entreprises risquent de se trouver comme des actifs échoués dans le monde sous forte contrainte énergétique qui se profile.
Félicitations aux 8 entreprises s’étant prêtées aux jeux jusqu’ici :
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Directeur de Projets Supply Chain
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Alternance – Chargé(e) de projets Supply Chain H/F
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Merci messieurs pour vos témoignages et votre investissement dans ce projet.
Sources :
The Shift Data Portal
Les entreprises et la neutralité carbone, un narratif de transformations systémiques et de coopération : Illustration sur le secteur du transport de marchandises
Comment la Stratégie de développement du fret ferroviaire peut renforcer l’ambition du secteur en France
Trajectoires de décarbonation profonde du transport de marchandises en France
Le raccourcissement des chaînes d’approvisionnement mondiales, clé de la décarbonation des transports
Christelle Seiller, Directrice Mobilité GPSO, Xavier Hua, Directeur Général l’Institut du Commerce, Gaëlle Quéré, Directrice RSE – Distribution et Express GEODIS, Tariel Chamerois, Head of Sustainability France & Maghreb DB Schenker, Jean-Baptiste Derdoy, Manager Mobility PTV Logistics et Nathalie Woock, Cheffe du service « Fret et entreprises de transport» Région Île-de-France absente ce jour
Découvrez l’histoire d’E.VO.L.U.E au travers des témoignages des 5 intervenants de notre conférence au SITL 2024.
Comment cela s’est-il passé ? À quoi aboutit-on aujourd’hui ? Et surtout, comment le projet peut-il continuer dans les prochains mois ou années ?
Un projet pilote régional et multi acteurs
X.Hua : Donc E.VO.L.U.E, ça veut dire, engagement volontaire pour une logistique urbaine plus efficiente. Il s’agit d’une initiative dont je vais détailler un petit peu les contours et qui a démarré il y a à peu près deux ans.
Cette initiative privée au départ est à mettre au crédit de 3 associations. La première, ce n’est pas très bien, mais la première que je représente est l’Institut du Commerce. Les 2 autres associations que vous connaissez bien, le Club Déméter, qui anime la fresque de la logistique juste derrière. Et France Supply Chain qui est vraiment l’association de la Verticale Supply Chain tous secteurs confondus. Vous avez compris que ces 3 associations sont totalement complémentaires.
On a eu cette idée bizarre et étrange de travailler ensemble, de vouloir travailler ensemble et de mettre en commun finalement tout ce réseau de nos adhérents pour travailler sur une logistique urbaine plus efficiente.
Puis, au milieu c’est le territoire de test, le Grand Paris-Seine-Ouest et ses différentes communes. Cela représente 320000 habitants. Un territoire avec une étendue qui est à la fois très urbaine, par exemple Boulogne, Boulogne-Billancourt et des territoires un peu plus champêtres, on va dire. Marne-la-Coquette, tout à l’ouest de ce territoire. Et vous avez un fleuve au milieu, vous avez la Seine. Donc c’est un territoire qui est très représentatif avec des contraintes qui sont assez intéressantes pour la logistique urbaine.
Enfin, en dessous les sponsors et les partenaires techniques de ce projet :
La région Île-de-France
qui subventionne cette initiative
LLC, associé avocat
pour le cadrage juridique
PTV
pour tout ce qui est traitement des données
SprintProject
sur la gestion de projet et sur l’innovation
Les données : plus de 25 000 livraisons et ramasses sur le territoire de GPSO
X.Hua : Revenons une minute sur un point extrêmement important pour la suite, sur lequel on a passé beaucoup de temps : donner un cadre juridique totalement sécurisé pour que les contributeurs, entre autres DB Schenker et Geodis, mais d’autres également, puissent partager leurs données en toute confidentialité.
Le projet en tant que tel, pour ceux qui nous avaient suivis il y a 2 ans ou un peu plus, on avait présenté ce projet avec plusieurs phases. La première étant la collecte de données. Parce qu’il était extrêmement important de savoir ce qui se passe sur un territoire avec des contributeurs, avec des chargeurs, avec des acteurs économiques qui livrent des marchandises sur ce territoire.
3 contributeurs ont accepté de partager leur nom, Geodis, DB Shenker et Raja
Toutes ces données représentent 400 livraisons ou ramasses par jour. Cela représente quand même un volume qui est assez conséquent. On peut se dire, comme ça j’évite peut-être la question, oui c’est que 5 contributeurs, mais ça représente finalement un volume de données qui est tout à fait pertinent et sur lequel on a des résultats qui sont très intéressants à partager.
Les résultats et des solutions pour nos villes
JB. Derdoy : PTV logistics a pris en charge l’exploitation des données qui ont été transmises par les partenaires. On a récolté un total de plus de 25000 livraisons et ramasses sur le territoire de GPSO et on les a analysées. Grâce aux solutions logicielles, on a reconstitué les tournées, on a pu faire différentes analyses et on vous en présente deux principales ici.
La première approche : comment passer de 20% de ramasses et livraisons desservies à un meilleur taux et un meilleur niveau de service ?
Sur le territoire de GPSO, il y a aujourd’hui 260 aires de stationnement qui sont représentées par les triangles jaunes. Elles permettent de desservir 5 000 livraisons dans une hypothèse d’aire de chalandise de 50 mètres. Donc il y a 5 000, c’est-à-dire 20% des livraisons et ramasses qui sont dans l’aire de chalandise d’une aire de stationnement sur le territoire aujourd’hui. À partir de ce constat, on a réalisé l’exercice d’augmenter l’offre en aire de livraison pour voir quel niveau de service on pouvait offrir aux livraisons et aux ramasses.
On a poussé l’exercice et on est allé jusqu’à 1000 aires de stationnement, on couvrirait 90% des livraisons et ramasses sur le territoire.
Le deuxième exercice : positionner 3 hubs urbains de manière pertinente sur le territoire
On a aussi analysé les temps de parcours des véhicules de livraison. Les bouchons impactent relativement peu les tournées sur le territoire. En revanche, pour le déplacement du dépôt jusqu’à l’accessibilité du territoire, il y a un vrai enjeu. Pour pouvoir réaliser les livraisons et les dessertes à partir de 9h du matin, il faut partir tôt et être sur le réseau structurant d’Île-de-France pendant la pleine période de pointe.
C’est-à-dire de pouvoir couvrir le territoire mais aussi d’être sur des axes qui sont relativement accessibles pour la circulation routière. À partir de ces positions-là, on serait en mesure de desservir 95% des livraisons et ramasses sur le territoire, en respectant notamment la question des coupures urbaines et la Seine qui impose des contraintes en termes de circulation, avec une aire de chalandise théorique de 2 km.
Les témoignages de Géodis et DB Schenker
Quelles sont les stratégies que Géodis a pour la logistique urbaine ?
« C’est un écosystème qu’on doit structurer pour arriver à améliorer notre logistique et réduire notre impact ensemble. » Gaëlle Quéré
Qu’est-ce que ces cartographies apportent à DB Schenker ?
« ce projet il accompagne finalement la vision de la transformation de la chaîne de distribution des marchandises que nous gérons en donnant un éclairage certes fait par une équipe on va dire de droits privés mais qui quand même éclaire quand même le l’ensemble du paysage et qui pourra j’espère apporter une contribution aussi plus largement et éclaire finalement les pouvoirs locaux » Tariel Chamerois
Je dis qu’il n’y a pas de hub urbain mutualisé est-ce que c’est vrai ou est-ce que c’est faux ? Quelles sont les initiatives que vous portez ?
Quels enseignements pour le territoire ?
C. Seiller : Alors dans les enseignements très clairement nous ça nous a permis d’objectiver en fait un ressenti et de le quantifier. Pour bien faire il faudrait qu’on fasse quatre sur les aires de livraison, on s’aperçoit que les points de livraison sont extrêmement diffus. Là au moins j’ai la quantité et je sais que je ne vais pas y arriver c’est à dire que faire fois 4 sur les aires de livraison dans un milieu urbain déjà contraint c’est très compliqué on est confronté tous les jours à la nécessité d’utiliser l’espace de stationnement pour autre chose notamment à l’installation des bornes de recharge pour véhicules électriques, aujourd’hui c’est une pression assez forte qu’on a sur l’espace public et on a la même chose sur le stationnement vélo.
Faire des outils logistiques tactiques temporaires expérimentaux et se dire on fait la démonstration de l’utilité et après on se rend en capacité de pérenniser, de réserver du foncier de manière plus volontariste.
Comment aller plus loin ?
X. Hua : on a deux pistes en fait qui ont été identifiées la première avec le territoire gpso avec les acteurs ici présents sur cette notion de hub urbain mutualisé car on s’est aperçu qu’il n’y avait pas finalement d’initiatives, de réalisation concrète de hub urbain mutualisé entre plusieurs acteurs économiques et opérés par plusieurs prestataires.
L’autre piste et qui était celle en fait poursuivie à l’origine de ce projet : modéliser une approche, une sorte de kit en fait, d’outils pour aller voir les collectivités en disant « si vous voulez gérer de la manière la plus efficace possible la logistique urbaine dans votre territoire, on vous apporte en fait toute une méthodologie ».
On est prêt à tester cette méthodologie-là sur un autre territoire.
Vous allez réaliser une autoévaluation de la maturité de votre Supply Chain.
Cet autodiagnostic, crée par le LAB ETI/PME de France Supply Chain à partir d’une sélection de 22 questions du Référentiel d’Excellence de France Supply Chain, n’a pour objectif que de fournir une évaluation du degré de maturité des fondamentaux de votre Supply Chain et de vous positionner par rapport aux meilleures pratiques du terrain.
Les données renseignées sont à usage exclusif de France Supply Chain pour alimenter une base de données permettant à chaque entreprise répondante de se comparer par rapport à des moyennes anonymisées.
Afin de vous permettre de réaliser cette comparaison, le remplissage de ce diagnostic nécessite la collecte de vos coordonnées.
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