L’histoire commence il y a 1 an et demi, avec la conception d’une « grille de maturité digitale ». Cette ressource permet de définir le potentiel de transformation d’une entreprise et de progresser, en toute autonomie (lien en fin d’article). 

Le constat majeur des échanges et de la conception de ce 1er guide fut : pas de maturité digitale maximale, pas de logique Event Driven (c’est-à-dire un opérateur augmenté et un système qui agit) sans une maitrise complète de sa data. 

La squad « grille de maturité » s’est donc muée en 2025 en une nouvelle squad avec un focus gouvernance data.  

Ce nouveau groupe de membres publie aujourd’hui son guide pratique. 

Les 2 publications répondent à un même principe directeur : viser des pratiques opérationnelles simples à mettre en œuvre. Avec ces outils, les membres démontrent que la digitalisation de la Supply Chain est accessible même avec des moyens limités car il s’agit d’un processus progressif (nous avons pensé au glossaire pour les non-initiés). 

Deux guides qui vous proposent donc une approche pragmatique, par palier et alignée avec le terrain, pour structurer vos pratiques autour de piliers.  

Les 3 piliers de la digitalisation Supply Chain :

Quand on parle d’alignement avec le terrain, on fait d’abord référence aux tests et mises en application de la grille réalisés par d’autres squads et membres sur des sujets tels que le S&OP, la gouvernance des données pour le CO2, l’entrepôt sous douanes ou la GÉN AI. 

Dans le cadre de la gouvernance de la data, les recommandations peuvent paraitre très théoriques et rigides, nous rappelons ici l’importance de la prise en compte la réalité du terrain. Ce guide et ses piliers doivent être adaptés à votre réalité. 

Être concret et actionnable a toujours été une priorité pour le LAB. Cela se traduit également par la mise à disposition de techniques et méthodes (tableaux de diagnostic, exemples concrets, schémas) pour faciliter la mise en œuvre dans votre contexte. 

Laissons la parole aux rédacteurs du guide pour comprendre l’importance de ce projet pour les organisations.

Brutes ou le plus souvent transformées, elles constituent le ciment indispensable dans le pilotage ou l’aide à la décision de notre supply chain. C’est pourquoi les processus de gouvernance des données, de plus en plus solides, structurés et documentés, revêtent une importance croissante, et permettent une sécurisation croissante dans la meilleure utilisation de nos données au quotidien. » 

Dans le domaine douanier, cette transformation s’accélère grâce à la transposition du Code des Douanes de l’Union (CDU) en données et à l’arrivée imminente du Data Hub européen. Ces évolutions marquent un tournant stratégique : la donnée devient un levier essentiel de performance, de conformité et d’anticipation.  

Pour les autorités douanières, les enjeux sont divers et variés. Tout d’abord, cibler intelligemment les flux de marchandises en détectant les anomalies et les risques de fraude, tels que la sous-évaluation ou les incohérences dans les déclarations. Améliorer la performance des services, qui offre une vue d’ensemble des échanges d’un opérateur. Et lutter contre les trafics illicites en exploitant les données massives à l’aide de l’intelligence artificielle. 

Du côté des opérateurs économiques, la donnée devient également un outil stratégique. Elle permet d’anticiper les mesures protectionnistes et d’ajuster les stratégies d’approvisionnement. Elle facilite l’intégration des réglementations douanières et des coûts associés dans le processus de sélection des fournisseurs. Et elle contribue à sécuriser les chaînes logistiques et à optimiser les flux internationaux.  

C’est toujours un très grand plaisir de partager et d’échanger sur des sujets clefs et j’espère que ce travail collaboratif servira à d’autres métiers. »